Dans une vision plus verte, la Commission européenne va se séparer de 50% de ses bâtiments bruxellois
Vers une diminution des bureaux de la Commission européenne à Bruxelles : c’est ce qu’a annoncé Stefaan De Rynck, chef de la représentation de la Commission européenne en Belgique, dans +d’Actu.
C’est cette semaine que la Commission européenne a adopté sa nouvelle stratégie de ressources humaines, dont l’objectif est “d’attirer les meilleurs talents de tous les États membres et à réaliser les objectifs prioritaires“, y compris ceux de verdissement et de neutralité climatique d’ici 2030.
L’un de ces objectifs est, notamment, de réduire de 30% d’ici 2030 les émissions des bâtiments de la Commission, situés à Bruxelles : selon les chiffres de la Commission, ses bâtiments et espaces de travail représentaient 43% de ses émissions en 2019. En ce sens, la Commission européenne va réduire de 50% le nombre de bâtiments qu’elle gère à Bruxelles, soit une réduction de 25% de la surface globale. “Cela veut dire que l’on va concentrer ces bâtiments autour de Schuman et Arts-Lois, le quartier européen, et le quartier Nord pour certaines agences. Cela veut dire que nous allons réduire la surface que nous occupons dans les bureaux bruxellois“, explique Stefaan De Rynck.
Dans la même optique, à Bruxelles, le télétravail sera mis en avant, et un passage progressif à des espaces de travail collaboratifs dynamiques. “Nous devons tirer les leçons de la pandémie que nous avons vécu. Mais même avant la pandémie, nous réfléchissions déjà à une manière plus moderne de travail, en combinant télétravail et présence au bureau“, indique le représentant européen, qui exclut que le nombre de fonctionnaires de la Commission soit diminué (ils sont un peu plus de 20.000 aujourd’hui). Ce télétravail aura aussi lieu dans des conditions strictes, ce qui devrait empêcher, selon le représentant, un impact sur l’immobilier de logements bruxellois.
En contact avec les autorités bruxelloises
Stefaan De Rynck précise également que la Commission européenne est “en contact étroit avec les autorités bruxelloises (…)” dans ce dossier, notamment pour dégager des opportunités pour les différents quartiers : “les gens disent souvent qu’il y a trop de bureaux autour de Schuman, l’occasion donc de créer des quartiers plus mixtes (…) le fait que la Commission va se concentrer dans des bâtiments avec moins de surface, cela donne des opportunités pour développer ces quartiers de manière plus conviviale“.
“Nous allons abandonner certains bâtiments que nous louons, et qui trouverons d’autres fonctions, et des bâtiments dont nous sommes propriétaires vont être rénovés“, précise Stefaan De Rynck.
ArBr – Photo : Belga (illustration)
■ Interview de Stefaan De Rynck, chef de la représentation de la Commission européenne en Belgique, par Fabrice Grosfilley, dans +d’Actu