Coronavirus : les soins intensifs s’allègent, les contaminations poursuivent leur hausse

Il y avait jeudi 406 patients Covid aux soins intensifs, leur nombre baissant continuellement depuis le pic atteint le 11 décembre, avec 839 personnes, selon le tableau de bord de Sciensano publié vendredi matin.

Les contaminations sont, elles, toujours plus nombreuses, la moyenne des sept derniers jours analysés est de plus de 23.000 tests positifs par jour. Mais le 10 janvier, dernier jour dont les données sont consolidées, plus de 37.000 tests positifs ont été rapportés. “Nous sommes en pleine phase exponentielle de la cinquième vague. Nous n’avions jamais connu une circulation virale aussi intense” dans le cadre de la crise de Covid-19, a confirmé lors de la conférence de presse hebdomadaire le porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid, Yves Van Laethem.

La hausse du nombre de contaminations se confirme partout et dans toutes les tranches d’âge, mais est la plus importante en Flandre et chez les 10-19 ans.

Dans les hôpitaux

L’explosion des contaminations ne provoque, du moins pour l’instant, pas le chaos dans les hôpitaux, où la situation reste gérable, selon Yves Van Laethem.

Sur la dernière période de sept jours analysée, il y a eu en moyenne 183 admissions à l’hôpital. C’est un peu plus (+7%) que lors de la période de sept jours précédente, mais “cela semble ralentir” après une petite remontée entamée lors des vacances d’hiver, poursuit M. Van Laethem. Bruxelles enregistre par contre un taux d’hospitalisation bien plus important que les autres Régions et le taux d’occupation de ses lits de soins intensifs est de 30% contre 20% à l’échelle du pays, bien qu’il diminue également.

Il en résulte que jeudi, 2.040 lits étaient occupés par des patients testés positifs au Covid en Belgique (+9% par rapport à la semaine précédente), dont 406 aux soins intensifs (-14%). Toutes pathologies confondues, il y a environ 1.400 lits de soins intensifs occupés pour l’instant (sur 2.000 théoriques à pleine capacité), a précisé Marcel Van der Auwera, chef du département aide médicale urgente au SPF Santé publique. Un “bon signal“, étant donné que c’est au niveau des soins intensifs que se situe le goulot d’étranglement du système de santé, relève M. Van Laethem.

Il n’existe pas de données détaillées actualisées sur le profil des personnes contaminées par le Covid aux soins intensifs mais, selon Steven Van Gucht, également porte-parole interfédéral, la plupart des personnes y ont été infectées par le variant Delta, plus pathogène. “Il y a quelques patients Omicron, mais ce sont surtout des personnes non vaccinées.

Quitte à devoir se choisir un ennemi, Omicron est actuellement plus gérable” que Delta, conclut Yves Van Laethem.

 

■ Les explications d’Arnaud Bruckner dans Le 12h30