Grève dans les prisons de Saint-Gilles et Forest : la surpopulation et le manque de moyens pointés du doigt
Le personnel des établissements pénitentiaires néerlandophones du pays, ainsi que ceux de Saint-Gilles et de Forest, est parti en grève depuis ce dimanche à 22 heures, pour une action de 24 heures de protestation contre la surpopulation carcérale et le manque de personnel.
La majorité du personnel des prisons flamandes et de Saint-Gilles et Forest se croise les bras lundi pour protester contre la surpopulation carcérale et le manque d’effectif, indique l’administration pénitentiaire. Cette grève de 24 heures a débuté dimanche à 22 h. Les équipes du matin ont “très strictement suivi” le mouvement, rapporte la porte-parole Kathleen Van De Vijver. À Saint-Gilles et Forest, le seuil pour assurer le service minimum n’est même pas atteint.
En principe, les 35 établissements pénitentiaires du pays peuvent accueillir 9 500 prisonniers, mais on en compte actuellement 10 700. Des lits d’appoint ont été installés pour pallier le manque de matériel, mais le personnel reste trop peu nombreux pour gérer la surpopulation. De plus, cette situation n’est en rien ponctuelle, comme le prétend le ministre de la Justice Vincent Van Quickeborne (Open VLD), mais bien structurelle, affirme le syndicat socialiste ACOD.
Ce lundi à 22 h, c’est dans les prisons francophones du pays que commencera une grève de 24 heures. Cette grève sera suivie dans les prochains jours dans les établissements bruxellois.
Avec Belga – Photo : illustration Belga/Virginie Lefour
■ Interview de Xavier Kruys, délégué SLFP à la prison de Saint-Gilles, par Anaïs Corbin.