Ecoles : vers un assouplissement des règles sanitaires ?
Le Lycée Mater Dei à Woluwe-Saint-Pierre a fermé ses classes de 1ère, 2e et 3e secondaire ce matin, en raison de l’absence de la moitié des enseignants, pour cause de covid 19.
Mais l’établissement est loin d’être le seul à subir les conséquences de règles instaurées pour endiguer la propagation du virus. La situation dans les écoles devient électrique en raison de mesures Covid de plus en plus difficiles à suivre pour les directions et les équipes pédagogiques.
De nombreuses voix s’élèvent en faveur d’un assouplissement des mesures. Depuis ce lundi, les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE), chargés de gérer la vaccination des 12-17 ans à Bruxelles, n’assurent plus le tracing ni la vaccination dans les écoles. Le personnel dénonce la “perte de sens et la surcharge de travail”. “Cela fait des mois que les missions de base (bilans de santé, dépistages sensoriels, vaccinations autres que COVID, promotion à la santé,…) sont mises en « veilleuse» au profit du tracing (garde en soirée et durant le week-end, mise en quarantaine, fermeture de classes, …)“, pointait le syndicat CSC dans un communiqué.
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“Continuité des apprentissages compromise”
Dans un long post publié sur Facebook, et cité par le quotidien La Dernière Heure, Bernard De Vos s’inquiète des conséquences et des effets néfastes des quarantaines répétées sur les enfants et l’organisation familiale : “La continuité des apprentissages est fortement compromise et l’accès aux activités extra-scolaires devient aléatoire alors que ces dernières représentent souvent un lien de confiance extrêmement précieux avec des professionnels de l’éducation non formelle.”, indique le délégué général aux droits de l’enfant, qui relève encore le fait que ces mises à l’écart pour raisons sanitaires sont vécues comme des exclusion “et altèrent la qualité générale des relations au sein des communautés scolaires.” Sans parler des conséquences en termes de santé mentale des enfants, “elles confortent les phénomènes de décrochage ou d’abandon scolaire dont on sait qu’ils ont explosé à la faveur de la pandémie.”
“Il est temps de relâcher la pression”
Assouplir? La ministre de l’Enfance en Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Bénédicte Linard (Ecolo) y est favorable : “Il est temps de relâcher la pression insupportable sur les écoles, les enfants et les ados, que ce soit en matière de testing ou de quarantaine” pour cause de suspicion de covid, indique-t-elle dans un message publié lundi sur Facebook.
Les partisans de l’assouplissement des règles appliquées dans les écoles seront-ils entendus ? On devrait en savoir plus dans le courant de la journée : le sujet sera sur la table de la Commission interministérielle Santé, qui se réunit ce mercredi.
■ Reportage de Adeline Bauwin, Marjorie Fellinger et Pierre Delmée