Limiter les tests aux personnes symptomatiques? “Un pis-aller”, selon le ministre bruxellois Alain Maron
Le ministre bruxellois de la Santé revient, critique, sur la décision de ne plus tester les personnes asymptomatiques.
En début de semaine, les autorités fédérales ont annoncé que les personnes asymptomatiques ne devaient plus se faire tester. Une décision prise face au nombre croissant de personnes se présentant dans les centres de testing, alors débordés. “C’est un pis-aller“, commente ce mercredi Alain Maron, ministre bruxellois de la Santé. “C’est une décision qu’on a dû prendre car la capacité fédérale de labo n’a pas suivi comme elle aurait dû suivre“.
Les provinces de Liège et du Hainaut enregistrent le plus grand nombre quotidien de nouveaux cas, avec respectivement 1.651 et 1.531 infections. Bruxelles suit, avec 1.302 cas observés en moyenne.
Une mesure “inadaptée”, selon la fédération patronale SDI
La fédération patronale interprofessionnelle SDI déplore elle aussi la nouvelle stratégie du gouvernement. “Cette procédure est inadaptée pour les indépendants et les PME“, estime le SDI. “Pour un indépendant ou un chef d’entreprise unipersonnelle, cela signifie qu’il doit fermer son établissement pendant 10 jours, qu’il soit ou pas infecté. Pour le SDI, il s’agit d’une violation disproportionnée et déraisonnable de la liberté d’entreprise et ce n’est pas réalisable dans la pratique“, affirme l’organisation. Il en va de même pour les entreprises qui verront s’absenter leurs travailleurs qui sont dans l’impossibilité de télétravailler, et cela sans aucune preuve ni indice que ces personnes sont réellement malades, ajoute le SDI.
La fédération patronale demande qu’une distinction soit rapidement instaurée entre les personnes qui peuvent continuer à travailler à domicile et celles qui ne le peuvent pas. Ces dernières doivent pouvoir se faire immédiatement tester même si elles ne présentent pas de symptôme, juge-t-elle.
L.T – Photo: Thierry Roge/Belga