Le CDH ne montera pas dans une Vivaldi : “Aucun des partis francophones ne garantit notre présence”
Les humanistes souhaitent rester dans un opposition “constructive”.
Le CDH poursuivra son travail d’opposition constructive conformément à son engagement pris à l’issue du scrutin de 26 mai 2019. Aucun des trois partis francophone ne lui offre la garantie de l’associer comme partenaire à part entière au gouvernement fédéral, a affirmé vendredi le président du CDH, Maxime Prévot, après l’annonce de l’attribution, par le Roi, d’une mission de préformation aux présidents de l’Open Vld et du sp.a.
Rappelant que tenant compte du résultat des élections, le CDH avait souhaité se régénérer depuis les bancs de l’opposition, Maxime Prévot a souligné que son parti avait pris ses responsabilités en novembre dernier, en acceptant de “monter au jeu afin de faciliter la résolution des difficiles équations politiques” auxquelles le pays est confronté.
“Du côté de la solution”
C’est ainsi que le centre démocrate Humaniste qui “s’est toujours posé du côté de la solution“, a pris part à différents scénarios depuis dix mois, répondant présent à toutes les invitations qui lui ont été adressées jusqu’à la dernière, jeudi, du missionnaire royal, Egbert Lachaert, a expliqué M. Prévot, dans une déclaration faite au nouveau siège du parti, à Bruxelles.
“L’invitation tardive qui nous a été adressée suite à la volonté formulée par le CD&V, et je l’en remercie, ne répond à aucune logique mathématique vu que les francophones sont en nombre suffisant pour constituer une majorité, et cette invitation ne répond pas non plus à un souhait politique partagé par d’autres partis“, a-t-il souligné.
Selon le président du cdH, “si tous saluent la correction qui est la nôtre et la plus-value que le cdH serait susceptible d’apporter dans la défense des intérêts du monde judiciaire, de la police, des soins de santé, de la qualité de vie, du soutien aux gens qui bossent et aux entreprises, ou en faveur de la cause environnementale, les autres partis ne sont pas enclins à nous associer comme partenaire à part entière du futur attelage gouvernemental“.
“Aucune garantie”
“Aucun des trois partis francophones que j’ai questionnés de manière claire et sans ambiguïté, ne nous offre la garantie de pouvoir participer au gouvernement. Ils ne souhaitent pas nous faire monter sur le terrain“, a-t-il précisé.
Indiquant avoir pris acte de cette situation “sans la moindre amertume“, Maxime Prévot a dit vouloir “souhaiter plein succès à cette tentative” et espérer, “comme responsable politique, et comme citoyen et papa, que cette fois sera la bonne. Nous avons tous besoin collectivement d’un gouvernement qui prenne rapidement les mesures fortes attendues pour la relance socio-économique, l’amélioration de la situation sanitaire et la qualité de vie de chacun, et pour la crise climatique“, a-t-il conclu.
Belga, image Belga