“Transformer les applaudissements en un plan global” : de nouvelles actions des travailleurs de la santé ce jeudi
Plusieurs actions d’information et de sensibilisation ont été organisées par le syndicat libéral CGSLB ce jeudi, en milieu de journée, dans les hôpitaux St-Luc, Erasme et Delta à Bruxelles, ainsi que dans des maisons de repos et des services de soins de santé bruxellois, dans le cadre de la journée d’action du secteur non marchand.
Elles visent à transformer les applaudissements en un plan global pour le secteur non marchand, en ce inclus les services fournis pour la santé.
Des tracts ont été distribués pour informer le personnel de l’avancée des négociations, à commencer par celles entamées avec le cabinet de la ministre de la Santé publique Maggie De Block. Les travailleurs étaient également appelés à déposer leurs revendications dans des urnes. Derrière le mot d’ordre “les héros tombent le masque“, ces actions voulaient considérer les difficultés que ces personnes ordinaires rencontrent au quotidien dans leurs emplois. “Les soignants qui ont été applaudis méritent aujourd’hui une certaine reconnaissance“, estime Eric Dubois, responsable CGSLB pour le secteur non marchand. “C’est pourquoi on voudrait aujourd’hui pouvoir entériner certains pré-accords, que des gestes suivent les paroles. Tout le monde s’accordait en effet à dire au fort de l’épidémie qu’il fallait valoriser ces travailleurs qui ont donné beaucoup pour gérer cette crise“.
Les actions ont visé les soignants et paramédicaux, mais aussi le personnel de deuxième ligne comme les travailleurs chargés du nettoyage et des cuisines. Il était notamment question de tirer les salaires vers le haut. “Dans le secteur, les barèmes sont assez bas, mais il y a aussi la conciliation vie privée – vie professionnelle qui pose problème chez les soignants“, continue le syndicaliste. “Il y a un manque d’attractivité chez les jeunes, qui ne veulent plus faire ces métiers, et des gens qui désertent aujourd’hui la profession parce qu’elle n’est plus compatible avec une vie de famille, surtout que les conditions de travail comme les horaires sont pénibles“.
Il remarque encore que le taux d’encadrement est souvent insuffisant au niveau des infirmières, comme dans la petite enfance ou pour les personnes handicapées.
Belga