Un prêtre condamné à 5 ans de prison à Bruxelles pour abus sexuel sur un enfant a été arrêté en Suisse

Un prêtre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), condamné en décembre 2017 en Belgique à 5 ans de prison, dont deux avec sursis, pour abus sexuel sur un garçon de 9 ans dans un internat de la fraternité situé à Bruxelles, n’a toujours pas purgé sa peine. Il vient toutefois d’être arrêté dans le Valais, un canton du sud de la Suisse, selon une information diffusée samedi soir par le quotidien suisse Le Nouvelliste.

Un problème administratif serait en cause dans le transfert de l’exécution de la peine en Suisse, conformément à la demande du religieux. Sophie Van Bree, porte-parole du tribunal de première instance de Bruxelles, explique que la cause est allée en appel, mais qu’il n’y aurait pas eu d’arrestation immédiate lors du prononcé. Le tribunal d’application des peines avance que cela n’est pas de son ressort étant donné que la peine n’est pas exécutée en Belgique. S’agissant de la mise à exécution d’une condamnation, c’est, selon ce dernier, le ministère public qui est compétent.

Le quotidien Le Nouvelliste rapporte qu’à Sion (capitale du canton du Valais), le service cantonal d’application des peines et mesures n’avait pas de trace d’une demande de transfert en cours pour l’exécution de sa peine en Suisse, celle-ci n’étant jamais partie de Belgique. C’est à la suite de la parution d’un premier article vendredi que les autorités suisses ont procédé à l’interpellation du prêtre et ont pris contact avec la justice belge pour clarifier la situation. L’homme a été placé en détention dans l’attente d’une requête d’exécution de la peine par la Belgique.

“Je suis très satisfait qu’en l’espace de quelques heures nous ayons pu prendre les mesures qui s’imposaient et placer cette personne en détention“, a déclaré au Nouvelliste le conseiller d’État Frédéric Favre, en charge de la sécurité en Valais. “Cela a demandé un gros travail de clarification de la situation et des possibilités légales existantes.” S’il a toujours clamé son innocence, le prêtre avait fait l’objet d’un signalement pour abus sexuel sur enfant auprès de la fraternité en 2005, après un camp de vacances pour jeunes dans le Valais, toujours selon le quotidien. L’enquête interne avait été classée, faute de preuve. L’abbé Christian Thouvenot, secrétaire général de la FSSPX, a assuré au journal Le Nouvelliste que “depuis 2006, tout membre de la FSSPX reconnu coupable et condamné sur le plan pénal est renvoyé de la société” et que le prêtre condamné ici en cause fait bien l’objet d’une exclusion.

Belga