Former au métier d’infirmier? Bonne idée, dit Clerfayt, mais la profession doit être revalorisée
Former des demandeurs d’emploi au métier d’infirmier comme le propose la ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld) est une bonne idée, mais il lui appartient aussi d’en améliorer le statut social et pécuniaire.
Sans cela, les efforts des Régions pour orienter les chercheurs d’emploi vers ce métier ne porteront jamais leurs fruits, a affirmé mardi le ministre bruxellois de l’Emploi, Bernard Clerfayt (DéFI).
“Les applaudissements entendus depuis près de deux mois, tous les soirs, dans toutes les rues du pays, plaident pour une revalorisation du statut d’infirmier. Le bruit de ces applaudissements résonne-t-il jusqu’aux fenêtres de Maggie De Block“, s’est demandé celui qui est aussi chargé de la Formation professionnelle.
Bernard Clerfayt a rappelé que depuis longtemps, la Région bruxelloise sensibilise les élèves, les chercheurs d’emploi, et ceux qui souhaitent changer d’orientation professionnelle à s’orienter vers les métiers en pénurie qui garantissent un emploi à la sortie des études où de la formation. Parmi ceux-ci, on trouve le métier d’infirmer, en pénurie sans interruption depuis 1998. “Dès lors, la question à se poser est pourquoi le métier d’infirmier reste un métier en pénurie depuis plus de 20 ans“, a-t-il poursuivi.
Selon lui, c’est parce que les conditions de travail sont dures et exigeantes (travail de nuit, horaires décalés, risques professionnels, stress, etc), mais aussi parce que les conditions salariales ne sont pas suffisantes pour attirer assez de candidats et pourvoir à tous les postes vacants.