Essais cliniques : le fédéral accélère les procédures pour l’industrie biopharmaceutique belge

Sophie WIlmes - Conseil national Sécurité - Belga Daina Le Lardic

Au terme d’une réunion organisée jeudi entre le gouvernement fédéral et l’industrie biopharmaceutique belge, il a été annoncé, samedi, que les efforts dans la lutte contre le coronavirus COVID-19 seront intensifiés au sein du secteur pharmaceutique.

Concrètement, les procédures permettant de lancer des essais cliniques pour de nouveaux vaccins et traitements contre le coronavirus seront accélérées : ces essais pourront être entamés à partir de quatre jours après qu’une demande ait été introduite auprès de l’Agence Fédérale des Médicaments et Produits de Santé (AFMPS). Auparavant, cette période était comprise entre quinze jours et un mois.

De même, la capacité de dépistage sera également augmentée : les tests des patients atteints du virus pourront désormais avoir lieu dans les laboratoires des sociétés pharmaceutiques. Certaines chaînes de production seront également réorientées pour permettre la fabrication de gels désinfectants pour les mains.

Cet accord fait suite à une réunion organisée jeudi, dans le cadre de la plateforme “R&D Biopharma”, qui réunit le gouvernement et les dirigeants des entreprises pharmaceutiques GSK, Janssen, Pfizer et UCB, ainsi que pharma.be. “Notre réputation n’est plus à faire dans le domaine pharmaceutique car notre pays regorge de talents et de compétences. Nous devons les mettre à profit car toutes les forces sont nécessaires dans cette lutte contre le coronavirus. C’est tout un pays qui doit s’unir dans cette épreuve. Il est réjouissant de voir que le secteur pharmaceutique se joint à cet effort collectif“, a commenté la Première ministre, Sophie Wilmès (MR).

Vers une unité belge de lutte contre les maladies infectieuses

En marge de la réunion, le gouvernement a confirmé sa volonté de créer “une unité belge de lutte contre les maladies infectieuses unique en Europe, volonté qui avait été initiée dans le cadre du Plan National d’Investissements Stratégiques“, note-t-on dans un communiqué de la Première ministre.

Cette unité pourrait ainsi réaliser des essais cliniques de phase 1 et des études cliniques human challenge dans un environnement optimal. “Et ainsi accélérer la recherche autour du COVID-19“, précise le communiqué.

Son financement se baserait sur un partenariat public-privé, chiffré à 40 millions d’euros.

ArBr – Photo : Belga