Semaine des droits des femmes : la Ville de Buxelles mobilise les hommes
La campagne “#SharingIsCaring – Partage tes tâches !” est lancée ce mardi dans le cadre de la Semaine des Droits des Femmes 2020. Diverses activités autour de la thématique des alliés masculins de la cause féministe sont organisées dans différents lieux de la Ville.
D’après les chiffres les plus récents de l’Institut pour l’Égalité des femmes et des hommes, dans les couples mixtes, les femmes effectuent aujourd’hui encore près de trois quarts des tâches courantes du ménage (repassage, nettoyage, lessive…), a contextualisé l‘Échevin de l’Égalité des chances de la Ville de Bruxelles, Khalid Zian lors du conseil communal de ce lundi.
La Ville de Bruxelles a développé, à l’occasion de la Semaine des Droits des Femmes, la campagne “#SharingIsCaring” afin de rallier les hommes à la cause féministe. Celle-ci a été réalisée en collaboration avec les employés de l’administration.
Selon l’échevin Zian, la thématique prend sa source dans le fait que la lutte pour l’égalité des genres ne peut se mener sans les hommes. À cela, se joint le constat que les hommes sont globalement absents des activités organisées par la Ville et ses partenaires pour promouvoir les droits des femmes et l’égalité des genres.
A l’occasion de la semaine des droits des femmes, des tabliers de cuisine – symbole de la grève féministe du 8 mars 2018, en Espagne – estampillés du logo de la campagne ont été confectionnés “afin que les alliés des droits des femmes puissent marquer leur soutien. La Ville de Bruxelles invite dès lors les hommes, citoyens et employés à enfiler le tablier symbolique afin de montrer qu’ils sont conscients des inégalités entre les hommes et les femmes, notamment au sein du foyer”, a encore indiqué l’échevin. L’objectif de cette Semaine des Droits des Femmes sera dès lors de déconstruire les stéréotypes en faisant prendre conscience aux hommes de l’existence de ceux-ci et de leurs effets.
La Schtroumpfette se mobilise à l’Atomium
“Un thème très proche des Schtroumpfs et plus particulièrement de la Schtroumpfette, car le principe de la Schtroumpfette est un terme existant. Ce principe, utilisé par une journaliste du New York Times, Katha Pollitt, exprime la représentation inférieure des femmes dans les films et les séries télévisées”, expliquent les organisateurs dans un communiqué.
“À travers des panneaux répartis au rez-de-chausée et dans la salle centrale de l’Atomium, divers exemples du principe de la Schtroumpfette sont montrés à travers des films et des séries contemporains tels que Stranger Things et Marvel, ainsi que des panneaux des bandes dessinées des Schtroumpfs, où la Schtroumpfette est parfois sous-estimée et exclue par ses amis masculins.”
Des efforts sont menés ces dernières années en vue de rétablir l’image de la Schtroumpfette dans la saga. “Si elle est une ambassadrice de l’égalité des genres, il est clair qu’il fallait qu’elle sorte de sa coquille afin d’apporter une certaine crédibilité à son combat”, explique Julie Almau, directrice adjointe de l’Atomium. IMPS, la société gérant l’oeuvre des Schtroumpfs, travaille là-dessus depuis quelques temps avec notamment la sortie de “La Grande Schtroumpfette” en 2010 et de la spin-off “Les Schtroumpfs et le village des filles”, lancée en 2017.
La programmation de la semaine qui vise à faire participer autant les femmes que les hommes – ainsi que la campagne – proposée par la cellule Égalité des chances, sont accessibles via le lien https://www.bruxelles.be/semainedesdroitsdesfemmes.
Belga – Photo/Site de la Ville de Bruxelles