Le plan de restructuration chez Proximus démarrera malgré le rejet de deux syndicats: “Là nous sommes en colère”
Les syndicats ne sont pas satisfaits de la décision du conseil d’administration de Proximus qui a décidé de démarrer la mise en oeuvre du plan de transformation alors qu’il n’y a pas d’accord social avec les syndicats.
“On le craignait clairement“, déplore Stéphane Doussaint. “C’est nier une concertation sociale qui a lieu depuis plus de 20 ans au sein de l’entreprise. Sur cela, clairement, le personnel risque de très mal le prendre.” Stéphane Doussaint a eu un contact avec son collègue de la CGSP, ils sont sur le même diapason. “Ce passage en force en invoquant l’article 35 augure des moments très difficiles dans les discussions au sein de l’entreprise. Parce que s’ils l’ont fait une fois, pourquoi ne le répéteraient-ils pas?”, se demande le syndicat.
Vers une déclaration de guerre? “Le personnel va entendre la déclaration de l’entreprise. Nous allons aller voir demain matin ce que l’entreprise nous offre encore comme opportunité d’essayer de trouver des solutions pour le personnel. Mais c’est clair que sur le fait d’avoir invoquer ce fameux article 35, là nous sommes en colère“, affirme Stéphane Doussaint.
► Lire aussi | Proximus : Guillaume Boutin devient CEO, le plan de restructuration démarrera malgré le rejet de deux syndicats
“C’est un très mauvais signal“, souligne Bart Neyens du syndicat socialiste ACOD (CGSP). Le syndicat chrétien “déplore aussi cette approche“. Les deux syndicats veulent toujours discuter avec la direction qui les a invités pour un entretien jeudi matin.
■ Une interview de Thomas Dufrane et Manon Ughi