#MeToo : les associations de femmes veulent des conventions collectives contre le harcèlement sexuel

Diverses associations de femmes réclament, dans une brochure publiée lundi, la mise en place, dans tous les secteurs, de conventions collectives sectorielles #MeToo contre le harcèlement sexuel au travail. Le Conseil des femmes francophones de Belgique, ella vzw, Furia, le Lobby européen des Femmes, la Marche Mondiale des Femmes, Synergie Wallonie et le Vrouwenraad appellent au “courage politique”.

L’égalité des sexes a été reconnue par les Nations Unies comme le cinquième objectif de développement durable à mettre en pratique d’ici 2030. “Le temps presse et en attendant, les inégalités entre les hommes et les femmes continuent d’augmenter en Belgique et en Europe”, écrivent les associations. Celles-ci demandent aux prochains gouvernements de prendre leurs recommandations en compte afin “d’inverser la tendance”.

Parmi leurs autres propositions figurent l’égale représentation des femmes et des hommes dans les hautes sphères politiques, économiques et de la fonction publique mais aussi une meilleure répartition du travail pour garantir un équilibre entre vies privée et professionnelle ainsi qu’une protection sociale forte qui ne pénalise pas les périodes de soins.

Leur brochure aborde encore la violence basée sur le genre. Selon des chiffres de 2018, sur 150 cas de violence conjugale avec issue fatale recensés, 75,7% des auteurs étaient des hommes. De plus, 4.169 signalements de viols ont été transmis aux services de police l’an dernier, soit 11 signalements par jour. C’est pourquoi les associations de femmes plaident pour un nouveau plan d’action national contre la violence faite aux femmes mais aussi pour lutter contre le sexisme au quotidien.

Enfin, un point de contact devrait être créé pour signaler les plaintes relatives à la discrimination. La notion de genre devrait aussi être intégrée dans la politique d’asile et d’immigration.

Belga