La Ligue francophone d’athlétisme règle ses comptes avec Jacques Borlée

La LBFA a publié jeudi une longue lettre ouverte en réaction à la polémique de la convention qu’elle voulait faire signer aux athlètes avant l’Euro d’athlétisme en salle de Glasgow.

Pour la Ligue Francophone d’Athlétisme (LBFA), “il n’est plus possible de travailler avec M. Jacques Borlée comme coach ou entraîneur de la Fédération” suite aux propos tenus par l’entraîneur lors de la polémique concernant la convention que la Ligue Belge (LRBA) voulait faire signer aux athlètes avant l’Euro d’athlétisme en salle de Glasgow. La LBFA a publié jeudi une longue lettre ouverte en réaction à cette polémique.

La LRBA avait établi un code de conduite reprenant notamment plusieurs points en matière de représentation de partenaires et de droit à l’image que les athlètes avaient refusé de signer, et ce à une semaine des championnats d’Europe de Glasgow qui se sont achevés dimanche. La Ligue d’athlétisme, devant ce refus et les sorties médiatiques notamment de Nafi Thiam et des Borlée, avait été contrainte de faire marche arrière.

Il est honteux et inacceptable que certains aient tenté de profiter de cet incident pour salir inutilement la LRBA ou la LBFA“, écrit la Ligue francophone, qui “entend faire le ménage en interne et restaurer l’image de la Fédération à l’extérieur“.

Monsieur Jacques Borléee ne s’est jamais intégré dans l’organigramme fonctionnel et détaillé de la direction technique de la LBFA“, indique cette dernière. “Depuis de longues années, Monsieur Jacques Borléee n’hésite pas à tenir des propos répugnants sur la LBFA dans la presse ou à l’époque dans son livre. Monsieur Jacques Borléee blasphème et porte depuis trop longtemps atteinte gravement à sa fédération sportive. Dans un tel climat, selon la LBFA il n’est plus possible de travailler avec M. Jacques Borléee comme coach ou entraineur à la Fédération.

Jusqu’à présent, Monsieur Jacques Borlée était lié avec la LBFA par une convention de collaboration aux termes de laquelle celui-ci a accepté de manière indépendante à fournir certaines activités de formation pour certains athlètes“, ajoute la LBFA. “Monsieur Jacques Borlée a toujours accompli ses missions en qualité de travailleur indépendant en dehors de tout lien de subordination avec la LBFA mais revendique et obtient, depuis plusieurs années, pour ses prestations comme coach et entraineur indépendant une intervention forfaitaire mensuelle fixe de 7.500 euros dont les fonds sont versés par la LBFA à l’intervention de l’ADEPS et par le COIB. Monsieur Jacques Borlée dispose d’une carte Visa au nom de la LBFA avec une provision renouvelable mensuelle de 20.000 euros. Ces dépenses sont prises en charge soit via le COIB, soit via le plan programme issu de l’argent public.

Selon la LBFA, “la famille Borlée a déjà obtenu plus de 2.000.000 d’euros supportés en grande partie par les budgets de la Fédération Wallonie-Bruxelles et la région bruxelloise dans le cadre des subventions attribuées aux fédérations sportives reconnues. De manière générale, les frais des stages sportifs à l’étranger ou les frais médicaux et les frais de déplacement sont remboursés.

Comment poursuivre le travail avec M. Jacques Borlée alors que celui-ci a manifestement la volonté de nuire et de discréditer systématiquement sa fédération sportive?“, se demande la Ligue, qui estime avoir la “conscience tranquille“. “Depuis de nombreuses années, les structures mises en place par la Fédération ont permis de sortir de nombreux talents et des athlètes de grande valeur comme Kim Gevaert, Tia Hellebaut, Koen Naert, les relais 4 x 400 mètres, les frères Borlée, Cynthia Bolingo et bien sûr Nafi Thiam sans oublier tous les autres“, conclut-elle.

Belga

■ Reportage de Valérie Leclercq et Morgane Van Hoobrouck