“Ni juge, ni soumise”: 14 juges d’instructions “s’en prennent” à Luc Hennart

14 juges d’instructions bruxellois ont rédigé une lettre à l’intention de Luc Hennart, ils se disent “choqués” du ton employé par ce dernier. 

Les juges d’instructions se plaignent de la façon dont Luc Hennart, président du tribunal de première instance a traité leur collègue Anne Gruwez.

La polémique avait commencé lorsque Anne Gruwez, personnage central du documentaire “Ni juge, ni soumise”, avait été invité à ne pas assister à la séance des Magritte, qui organisait une projection du film et un débat, le président Hennart a “clairement indiqué à ma collègue que je n’entendais pas qu’elle aille à la cérémonie des Magritte”. Et d’ajouter “si elle y va, on fera le constat et on verra bien ce que je déciderai par rapport à cela.” peut-on lire dans le journal La Libre.

L’attitude de Luc Hennart aurait fortement choqué 14 des 17 juges d’instructions, ils auraient signé une lettre commune plutôt “musclée” nous apprend le quotidien.

“Ce qui nous interpelle”, écrivent-ils, “c’est le ton très dur de votre intervention publique, votre décision unilatérale apparaissant comme une forme de censure contraire au respect de la vie privée de notre collègue. D’autres propos ont été tenus, à savoir que Madame Gruwez vous fait l’effet ‘ d’un singe sur un orgue de barbarie’. Nous ne pouvons que manifester notre étonnement courroucé à l’égard de ce qui apparaît comme une injure destinée à blesser la personne concernée, d’autant qu’elle est adressée par le chef de corps de notre tribunal, ce qui en décuple l’effet”. lit-on dans le journal

On ne sait toujours pas si Anne Gruwez se rendra ou non à la cérémonie des Magritte, qui a lieu ce week-end. Elle aurait en tout cas décidé de prendre un avocat.

 

 

 

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29 janvier 2019 - 17h10
Modifié le 29 janvier 2019 - 17h10