Mobilité à Bruxelles: la politique cycliste marque des points mais n’est pas encore l’affaire de tous
La politique cycliste menée à Bruxelles s’affiche en progression sur plusieurs aspects, mais pour atteindre un niveau supérieur, elle doit devenir l’affaire de tous à tous les niveaux de décision en la matière. C’est la conclusion du quatrième Bicycle Policy Audit, réalisé à Bruxelles, selon une méthodologie identique à l’ensemble des pays européens.
Formellement, cette évaluation de la politique cyclable est menée par des représentants du monde politique, d’administrations et d’organisations d’usagers. Le processus est encadré par un auditeur externe. Bruxelles en est à son quatrième exercice du genre, ce qui permet de comparer les observations de 2018 avec celles de 200, 007, et 2008. Les auditeurs externes proviennent des bureaux d’études Tridée et Pro-Vélo.
Ont été impliqués lors de l’enquête, le Gracq, le Fietserbond, l’EUCC, l’administration et le cabinet du Ministre de la Mobilité, Pascal Smet. Chaque module (9) investigué est placé sur une échelle de développement de quatre niveaux allant d’un pallier d'”approche ponctuelle” (en réaction à des demandes spécifiques), à celui de l’approche “intégrée”. Globalement, en dépit des progrès observés sur plusieurs points, Bruxelles se situe toujours au niveau de l'”approche isolée” (niveau 2) “porté et défendu par un élu et/ou fonctionnaire”.
Son évaluation ne lui permet pas de revendiquer au stade actuel le niveau 3 (“approche systémique-part entière de la politique de mobilité et l’affaire de tous”. Les intervenants du BYPAD estiment que la mise en œuvre de la politique vélo à Bruxelles, se fait encore trop de manière négociée, au gré des alliances et des opportunités. Qui plus est, l’absence de contraintes pour les communes ne participe pas, à leurs yeux, à l’amélioration sur le terrain de la politique vélo de la Région.
“Bruxelles progresse. Ces conclusions sont une satisfaction, elles confortent cette majorité qui a décidé d’implanter 80 km de pistes cyclables, d’ici 2020. L’audit BYPAD énonce aussi une vérité. Il faut arrêter de nous mettre des bâtons dans les roues. Le développement des politiques cyclables à Bruxelles doit devenir la priorité de tous. Notre environnement, notre qualité de vie est à ce prix“, a commenté le ministre de la Mobilité Pascal Smet, à l’occasion de la présentation des résultats de l’évaluation.
Belga