Les émissions d’ammoniac sont largement sous-estimées, d’après des chercheurs de l’ULB

Grâce à des données satellitaires, des chercheurs de l’ULB ont pu identifier plus de 200 sources importantes d’ammoniac à travers le monde, dont deux tiers n’avaient jamais été répertoriées auparavant. Toutes sont liées à des activités industrielles ou à l’agriculture intensive, indique l’ULB mercredi.

Depuis plus de dix ans, des chercheurs de l’ULB analysent les données de satellites qui passent notre atmosphère au crible pour y détecter les concentrations de dioxyde de carbone (CO2), de méthane, d’ozone, d’ammoniac, etc. Ces données leur permettent d’évaluer l’impact des activités humaines sur la qualité de l’air et l’évolution du climat. En combinant près de dix ans de mesures journalières, des chercheurs du service de chimie quantique et photophysique de l’ULB ont élaboré une cartographie à très haute résolution de l’ammoniac atmosphérique. Celle-ci leur a permis de mettre en évidence 242 sources importantes d’ammoniac, dont deux tiers n’avaient encore jamais été répertoriées.

Toutes sont liées à des activités industrielles, principalement de production de fertilisants synthétiques, et à l’agriculture intensive. Leurs recherches montrent, en outre, qu’en plus des nouvelles sources identifiées, les émissions d’ammoniac provenant de sources connues sont aussi très largement sous-estimées dans les inventaires actuels. En d’autres termes, “les émissions des activités agricoles et industrielles sont bien plus importantes que ce que l’on imaginait”, explique Martin Van Damme, chercheur et co-auteur de l’étude, publiée dans la prestigieuse revue scientifique “Nature”.

Belga