C’était mieux maintenant : “Il faut des aides de la Région pour favoriser l’agriculture urbaine”
Depuis quelques années, l’agriculture urbaine semble en plein essor dans la capitale. Des lopins de terres cultivables voient le jour dans les jardins et même sur les terrasses de Bruxelles. Mais en réalité, l’agriculture en ville n’est pas une nouveauté. Comment a-t-elle évolué ? Serait-il un jour possible de nourrir tous les Bruxellois avec les cultures de la capitale ?
“Le métier d’agriculteur en ville n’est plus le même qu’avant, mais les contraintes restent les même. Pour pouvoir s’en sortir, il faut plus s’impliquer“, estime Mustafa Elazmani, agriculteur en Région bruxelloise. “On constate que c’est difficile d’être rentable sur une petite surface, il faut faire preuve d’originalité et diversifier. Il faut faire autre chose que simplement cultiver des légumes et les vendre. Pour un jeune agriculteur, il faut qu’il y ait des facilités et des aides de la Région, sinon ce n’est pas possible“, constate quant à lui Daniel Duquenne, de la ferme Nos Pilifs.
La ferme urbaine Bigh a, elle, bénéficié d’aides de la Région à travers Goodfood et Finance.brussels. “Une grande partie de l’investissement a été consacré au renforcement des toits“, explique Mathilde Lecuyer. Les bassins dans lesquels sont élevés les poissons de la ferme aquaponie sont en effet très lourds.
Sera-il possible de produire 30% de la consommation bruxelloise d’ici 2035, comme le souhaite la Région, alors qu’on n’en est aujourd’hui qu’à 1% ? “Je suis sûr que non, pour les fruits, certainement pas“, estime Jean-Pierre de Leener. “On mise plutôt sur les légumes. Si on prend en compte tous les terrains et les toits exploitables. Si on fait son possible, on pourrait nourrir 50.000 personnes, maximum. Il faudrait aussi que tous les producteurs alimentent la capitale. Mais l’ambition est bonne, ça ouvre des perspectives pour ceux qui veulent se lancer“.
“On n’atteindra pas les 15%“, estime Mustafa Elazmani. “Tout dépend des possibilités qu’il y aura de développer des cultures sur des grandes surfaces à Bruxelles“, indique Daniel Duquenne.
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