Exercice d’un scénario catastrophe sur la jonction “Nord-Midi” à Bruxelles

Une simulation de catastrophe ferroviaire a eu lieu durant la nuit de samedi à dimanche sur la jonction “Nord-Midi” à Bruxelles, en présence de dizaines de secouristes et de plus de 200 figurants. L’opération s’est déroulée deux heures durant avec succès. L’exercice était mené dans le cadre de l’achèvement d’un chantier de quatre ans pour moderniser et améliorer la sécurité de cet axe très fréquenté.

Tout le monde a bien été évacué, cela s’achève”, a commenté vers 03H00 du matin dimanche le porte-parole d’Infrabel, Frédéric Sacré témoignant du succès de l’opération. Peu après 01h00 du matin, un prétendu accident s’est produit sur l’axe ferroviaire le plus densément utilisé du pays, la jonction “Nord-Midi” à Bruxelles dont les six voies sont empruntées par 1.200 trains quotidiennement.

Une simulation d’accident entre deux trains

Le scénario catastrophe simulé portait sur un train emboutissant un autre à faible vitesse, faisant 29 blessés, déclenchant un début d’incendie et un dégagement de fumée. L’exercice prévoyait l’évacuation des passagers par les issues de secours et a mobilisé tant les pompiers que la police en passant par les équipes médicales, avec l’appui de 200 figurants. Ces services de secours en présence ont rapidement mis en place un poste de commandement opérationnel, un périmètre de sécurité, deux postes médicaux avancés et un centre d’accueil, comme une catastrophe l’exigerait.

 

Tester les nouveaux équipements et les nouvelles procédures

Au total, ce sont pas moins de 450 personnes, dont 70 hommes du feu, qui étaient à pied d’oeuvre dans la nuit, a commenté M. Sacré qui a précisé qu’une quinzaine d’observateurs étaient en outre présents. Un examen critique du déroulé de la simulation va désormais

 

être mené. L’opération multidisciplinaire avait pour objectif de “tester les nouveaux équipements du tunnel ainsi que les nouvelles procédures d’évacuation et d’intervention, en mobilisant les acteurs de la gestion d’une crise“, indiquent dans un communiqué commun d’Infrabel, la SNCB, la police fédérale et les pompiers de Bruxelles entre autres. Pour la police fédérale des chemins de fer, un tel exercice était d’autant plus “essentiel” pour former les équipes à la gestion de situations d’urgence et favoriser la coordination avec les différents acteurs de terrain.

Pour la première fois, de nouveaux dispositifs, dont un système de ventilation pour un désenfumage intelligent et des outils de signalétiques, ont été mis à l’épreuve en conditions proches du réel. Des fumigènes ont projeté de la fumée, si bien que la vue des pompiers a été masquée, explique M. Sacré. “Nous étions curieux de voir comment le dispositif de désenfumage allait opérer“, a encore décrit le porte-parole. “Le dispositif détecte exactement où est le foyer et les ventilateurs soufflent ou aspirent les fumées. Tout a très bien fonctionné“. Cette simulation était un préalable indispensable à la certification de ces équipements par le Service de Sécurité et d’Interopérabilité des Chemins de Fer, organe qui chapeaute la sécurité sur le rail.

Belga, Illustrations: Infrabel/B. Brolet

► Reportage de Philippe Jacqmotte et Camille Dequeker

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02 décembre 2018 - 17h07
Modifié le 02 décembre 2018 - 18h35