Simplification de l’administration bruxelloise : une inflation de structures justifiée ?
La simplification de l’administration était une priorité du gouvernement bruxellois, pour diminuer le nombre d’acteurs opérationnels et institutionnels et assurer davantage d’efficacité. Elle n’a pourtant pas toujours été au rendez-vous, selon le CERAP, centre d’étude de l’ULB, qui s’est penché sur le bilan.
Il faut bien avouer qu’il est difficile de se retrouver dans le paysage administratif bruxellois, car il y a énormément de service public, analyse Jean-Paul Nassaux, du CERAP. “A sa création, en 1989″, explique-t-il, “la Région avait organisé ses services d’une façon concentrée, avec une grande administration centrale et autour des organismes d’intérêt public.”Aujourd’hui on a retiré des compétences au Service public régional de Bruxelles, héritier de l’administration centrale, pour les redéployer vers différents organismes.
Ces nouvelles structures sont-elles nécessaires? “C’est un choix politique.“, répond Jean-Paul Nassaux. Un choix qui peut inquiéter : “Le fait que des missions régaliennes en matière de fiscalité ou d’urbanismes, par exemple, soient confiées à de nouveaux services régionaux peut interroger.”, ajoute le chercheur.
►Jean-Paul NASSAUX, secrétaire général adjoint du centre d’étude en administration publique (CERAP) de l’ULB est l’invité de M, le mag de la rédaction
► M, le mag de la rédaction, du mardi au vendredi à 18h20