La commission Siamu adopte des recommandations pour la gestion
La commission spéciale du parlement bruxellois, chargée de se pencher sur la gestion des marchés publics au sein du Service de l’Aide Médicale Urgente (SIAMU) de la capitale, a adopté mardi à la majorité élargie aux Verts, contre opposition MR, une soixantaine de constats. Le Mouvement Réformateur s’est abstenu sur les vingt quatre recommandations adoptées. Le dossier sera débattu et soumis au vote en séance plénière le 23 novembre prochain.
La commission spéciale avait été mise sur pied en février dernier, au terme d’une série d’auditions en commission des Affaires intérieures, organisées à la suite d’un audit accablant de la Cour des Comptes sur la gestion des marchés publics au sein du SIAMU entre 2012 et 2015. Après avoir entendu plusieurs acteurs, elle avait décidé le 20 mars dernier de reporter la suite de ses travaux, dans l’attente des procès-verbaux des réunions du Comité de direction. Elle attendait l’avis de la Commission d’Accès aux Documents administratifs (CADA) sollicité par le SIAMU à propos de questions au sujet du droit au respect de la vie privée liées à cette demande de documents.
L’audition de l’ensemble des secrétaires d’Etat et ministres qui se sont succédé à la tête de ce département n’a pu être organisée que trois mois plus tard. Au-delà de recommandations portant sur, notamment, la modernisation des outils de gestion du SIAMU et sur l’amélioration de la gestion des marchés publics par du personnel compétent ainsi qu’une structure interne adéquate, le débat a surtout porté sur les constats.
Soutenu par Johan Van den Driessche (N-VA), Vincent De Wolf (MR) à la base de la mise sur pied d’une commission spéciale, a estimé que la responsabilité de la secrétaire d’Etat actuelle Cécile Jodogne (DéFI) est plus engagée que ce que les propositions de constats avancés par la majorité laissent entrevoir. Il a notamment crié au “simulacre de démocratie”, à la “censure” et à “la montagne accouchant d’une souris” lorsque la majorité a refusé d’intégrer dans les constats, certains propos tenus par l’ex-ministre Benoît Cerexhe et l’ex-secrétaire d’Etat Christos Doulkeridis (Ecolo). Ceux-ci s’étaient montrés plutôt critiques à l’égard de la réforme initiée par Cécile Jodogne, et de l’opportunité soutenue par l’actuelle secrétaire d’Etat d’envoyer un(e) représentant(e) de son cabinet au comité de direction du SIAMU. Eux-mêmes n’avaient pas procédé de la sorte.
Belga/crédit:Nadine Lefebvre