Une bactérie pour prévenir des risques d’obésité
L’Université catholique de Louvain (UCL) et la Wageningen University aux Pays-Bas ont créé une spin–off universitaire, A-Mansia Biotech S.A., afin de développer un complément nutritionnel pour prévenir certains facteurs de risques liés à l’obésité, indiquent-elles vendredi. Un premier complément doit être accessible au grand public d’ici trois ans.
La source de ce complément nutritionnel est l’Akkermansia, une bactérie intestinale découverte en 2004 par le professeur Willem de Vos de la Wageningen University et dont les effets bénéfiques ont été mis au jour par l’équipe du professeur Patrice Cani à l’UCL. Vivante, la bactérie réduit les effets liés à l’obésité et au diabète chez la souris. La pasteurisation augmente également son efficacité. Des tests d’innocuité ont été réalisés sur l’homme aux Cliniques universitaires Saint-Luc de l’UCL entre 2015 et février dernier.
Ces avancées scientifiques ouvrent des perspectives et des cibles différentes pour lutter contre les maladies associées à l’obésité et au diabète de type 2, se félicite l’UCL. “A-Mansia apporte la démonstration que le soutien de recherches fondamentales ambitieuses sur le long terme se matérialise par des innovations majeures susceptibles d’apporter des réponses concrètes aux problèmes de notre société”, ajoute Jean-Christophe Renauld, prorecteur à la recherche. A-Mansia Biotech S.A. est dirigée par Jean-Christophe Malrieu et a récolté 13 millions d’euros en un an. Il s’agit de la première spin–off issue d’une recherche conjointe menée par deux universités européennes.
Belga





