Prisons : la surpopulation en baisse mais la situation reste problématique à Bruxelles
Selon le rapport du Comité européen de prévention de la torture (CPT), rapporté par le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V), le taux de surpopulation dans les prisons est en baisse, avec un taux de 12% début 2018, contre 24% en octobre 2014. La situation reste toutefois bien plus grave dans la capitale.
Le rapport du Comité européen de prévention de la torture (CPT) révèle que la surpopulation carcérale sur l’ensemble du territoire belge est bien en baisse, rapporte La Libre. L’organe du Conseil de l’Europe estimait en effet ce taux de surpopulation à 24% en octobre 2014 contre 16% début 2017 et 12% début 2018. Il y a actuellement 10.350 détenus dans les prisons belges pour 9.269 places disponibles. On compte ainsi 1.500 détenus de moins dans les prisons belges en trois ans selon le cabinet du ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).
Toutefois, la situation n’est pas la même selon les Régions. En effet, en Région bruxelloise, le problème est grave : à la maison d’arrêt de Saint-Gilles, par exemple, on compte 870 individus pour 579 places disponibles, soit un taux de surpopulation de 50%. Le ministre continue donc à porter le projet de la mégaprison de Haren, qui doit permettre d’ajouter 1.200 places à l’offre actuelle en Région bruxelloise. Les permis nécessaires à sa construction ont été délivrés mais la population locale reste opposée à l’installation de ce bâtiment, et lancera ce dimanche une nouvelle manifestation sur les lieux du dit projet.
Le rapport du CPT rapporte également qu’elle reste “vivement préoccupée” par le fait que la Belgique ne puisse “mettre en place” un service minimum dans les prisons belges en cas de mouvement social. Selon le rapport, les détenus risquent d’être soumis à des traitements inhumains et dégradants en cas de grève , “voire à une aggravation de situation déjà considérées comme intolérables”.
Gr.I. – Photo : illustration Belga