Chantiers bruxellois: le nombre de demandes d’indemnisation introduites par des commerçants a quadruplé en deux ans
La Région bruxelloise a reçu, en 2017, quelque 161 demandes d’indemnisation introduites par des commerçants régionaux s’estimant victimes de nuisances de chantier, soit un chiffre quatre fois supérieur aux 38 demandes de 2015. Une hausse exponentielle qui s’explique par le nombre croissant de chantiers dans la capitale, selon l’Union des classes moyennes (UCM).
“En 2017, nous avons reçu 161 demandes d’indemnisation, dont 149 ont fait l’objet d’une décision. Nous avons indemnisé à concurrence de 280.886,36 euros. Mon collègue et moi-même avons adopté une ordonnance relative aux chantiers, qui visera une meilleure coordination et indemnisation. Celle-ci est au point et a été transmise au parlement. Vous devriez donc avoir prochainement un débat à son propos”, a indiqué, début février, en Commission Affaires économiques, le ministre bruxelloise Didier Gosuin (Défi), à la députée Marion Lemesre (MR), qui lui demandait des chiffres concernant les commerçants régionaux s’estimant victimes de nuisances de chantier.
Le nombre de demandes d’indemnisation à ainsi été multiplié, en deux ans, par quatre, puisque le chiffre s’élevait à 38 en 2015. Cette hausse importante s’explique entre autres par le nombre croissant de chantiers dans la capitale, selon le cabinet de Didier Gosuin et l’Union des classes moyennes (UCM).
Des aides revues à la hausse d’ici la fin de la législature
Le système régional prévu pour soutenir financièrement les commerçants impactés par un chantier public sera modifié dans les mois à venir à l’avantage des commerçants, explique Didier Gosuin. Une ordonnance préparée en collaboration avec le ministre bruxellois des Travaux publics Pascal Smet (SPA) est sur la table en ce sens.
A l’heure actuelle, les commerçants sont obligés de fermer leur activité pendant huit jours pour avoir droit à partir du neuvième jour à une indemnité journalière de près de 75 euros. Une période de fermeture critiquée par les commerçants, tout comme le montant des aides. La future ordonnance prévoit de supprimer les huit jours de fermeture et d’augmenter les montants octroyés.
J.T.