Jette : arrêt de travail dans les écoles communales, des enseignants sans salaire (syndicats)
L’ensemble des professeurs des écoles communales de la commune bruxelloise de Jette ont participé lundi de 10H30 à 11H19 à un premier arrêt de travail organisé en solidarité avec la dizaine d’enseignants qui n’ont pas touché de salaire depuis septembre. La CSC s’est joint au SLFP Enseignement et à la CGSP Enseignement en front commun, a indiqué Michel Thomas, secrétaire régional à la CGSP Enseignement.
Des professeurs de différentes écoles voulaient partir en grève. Les syndicats ont proposé de laisser un dernier délai au pouvoir organisateur. Faute de solution d’ici vendredi, un arrêt de travail sera organisé durant la dernière heure de la matinée et les enseignants se rendront à la maison communale pour exiger d’être reçus par le Collège. La commune n’a pas pris contact jeudi matin avec les syndicats. “C’était un bel élan de solidarité de voir toutes les écoles en arrêt de travail“, estime Michel Thomas. Si la commune de Jette invoque la réforme des titres et fonctions pour justifier ces défauts de paiement, les syndicats font remarquer que celle-ci est d’application depuis plus d’un an et qu’elle ne pose pas de problème dans le fondamental. Les agents concernés bénéficient d’une avance de 1.200 euros, largement inférieure à leur barème, ce qui les met en grande difficulté financière.
Les syndicats dénoncent d’autres problèmes dans la gestion administrative. Ainsi, ils relèvent par exemple que la commune de Jette n’a pas transmis les dossiers de certains enseignants nouvellement nommés à la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce qui pourrait se traduire par des pertes financières pour deux agents qui vont bientôt entamer un congé de maternité. Parmi les dysfonctionnements divers, ils déplorent notamment que l’école Van Asbroeck fonctionne sans puéricultrice depuis septembre. Certaines fournitures financées par l’encadrement différencié de 2015-2016 ne sont toujours pas arrivées dans les écoles. Des plaintes liées au bien-être restent lettre morte depuis juin. Des agents prétendent faire l’objet de pressions et de menaces parce qu’ils refusent des prestations qui ne sont pas prévues dans le règlement de travail.
Belga