La limitation à 30 km/h a apaisé les quartiers dans le Pentagone

Alors que le débat sur l’éventuel aménagement de zones 30 partout à Bruxelles pour apaiser le trafic est d’actualité; nous est revenue à l’esprit la zone 30 du Pentagone, installée de façon incomplete dès le 16 septembre 2010 pour couvrir aujourd’hui l’entièreté du centre de la Ville de Bruxelles. En 2014, un chercheur de la Vrije Universiteit Brussels (VUB), Levi Vermote publie une étude signée L. Vermotte, C Macharis, et  K. Putman qui dressait un bilan peu flatteur de l’expérience. A l’aide de de radars, ils ont mesuré la vitesse réelle dans la zone : 36 km/h de moyenne ; mais 42km/h rue de la Senne et même 48 km/h rue de la Loi. Ils épinglaient également quelques points noirs comme  la rue de Loi, le Boulevard Pacheco, la rue Royale ou encore le Boulevard de l’Empereur. Autant d’axes plus ou moins rectilignes et larges engageant à avoir le pied un peu trop lourd sur l’accélérateur. Les grands boulevards du centre étaient hors zone 30 également.

Et puis est arrivé le piétonnier qui a contribué également à une baisse de la vitesse dans le centre et sur l’axe en boucle  qui l’entoure.

Aujourd’hui, la zone est cohérente. De grands panneaux peints au sol annoncent la vitesse obligatoire de 30 km/h à toutes les entrées du Pentagone.  Elle est rappelée de temps à autre à l’intérieur du Pentagone. Des coussins berlinois ont été installés dans certaines rues. Certaines d’entre-elles ont été rétrécies, les trottoirs élargis et des « oreilles » ont été construites à certains carrefours. Il n’y a plus véritablement de grandes artères dans le Pentagone.

Quelques images de la zone 30

Les grands axes, dont ceux repris dans l’étude comme « points noirs », ont été cassés par un rond-point ou encore par la pose de coussins berlinois Boulevard Pacheco. Il subsiste cependant encore l’un ou l’autre point dangereux, comme la rue d’Accolay, une longue rue descendante et étroite, en sens unique, où les automobilistes, malgré les aménagements, roulent trop vite. Selon Els Ampe (Open VLD), échevine de la Mobilité à la Ville de Bruxelles, des radars seront bientôt implantés dans la rue. La Région alloue d’ailleurs un budget aux communes pour l’achat de ce genre d’engins répressifs, à installer dans les quartiers résidentiels.

Selon Els Ampe, la situation s’est globalement fort améliorée dans le centre-ville ; les mentalités sont en train de changer. Ainsi rue de Laeken, qui avait un taux de transit de 30 % n’est plus qu’à 10 %.

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29 novembre 2017 - 12h32
Modifié le 29 novembre 2017 - 12h32