Les cas de harcèlement de rue à Bruxelles pourront bientôt être recensés via une app

La secrétaire d’Etat bruxelloise à l’Egalité des Chances, Bianca Debaets, et l’asbl “Touche Pas A Ma Pote” ont annoncé lundi le prochain lancement d’une application contre le harcèlement de rue. Les victimes et les témoins pourront y recenser les cas de harcèlement.

La nouvelle application s’est inspirée de Handsaway, l’app française “anti sexisme ordinaire”. A la suite d’une agression ou un harcèlement sexiste, la personne peut alerter par la géolocalisation et témoigner. Les témoins connectés via l’application peuvent également apporter leur témoignage et venir en aide aux victimes.

Grâce à cette nouvelle application, le problème du harcèlement de rue pourra être mieux compris et la solidarité renforcée en offrant une plateforme pour les témoignages. Une enquête révèle que 30% de femmes ont déjà été victimes de violences en rue et pas moins de 60% de harcèlement de rue.

“De nombreuses femmes sont encore harcelées, intimidées ou offensées dans nos rues. Il y a trop peu de respect pour les femmes. Et beaucoup d’entre elles ont tendance à minimiser parce qu’elles éprouvent souvent de l’impuissance face à ces situations”, regrette Mme Debaets.

Le lancement de l’application ira de pair avec une campagne de communication. Elle vise à attirer 6.000 utilisateurs, dans un premier temps. La secrétaire bruxelloise à l’Egalité des Chances et equal.brussels avaient déjà organisé la campagne de sensibilisation “Signale la violence” afin d’encourager les victimes de harcèlement de rue à se manifester auprès de la police. La police de Bruxelles avait, pour sa part, aussi organisé des formations en 2016 pour lutter contre le phénomène.

L’application étant en cours de développement, son nom et la date de sa sortie n’ont pas encore été dévoilés.

Belga