Schaerbeek : des familles Roms en passe d’être expulsées d’un terrain dangereux
Des familles Roms avec des enfants, installées depuis plusieurs semaines, sur un terrain d’Infrabel à Bruxelles, sont sous le joug d’une menace d’expulsion, selon une information de la RTBF. Frédéric Sacré, porte-parole d’Infrabel, confirme et explique que le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge a saisi le tribunal de première instance de Bruxelles. Il a obtenu le 20 juillet dernier une ordonnance, valable 3 mois, autorisant l’expulsion.
Les arguments avancés pour justifier cette expulsion sont liés à la sécurité des occupants. Un chantier, une installation électrique, a été lancé à une cinquantaine de mètres du camp. “C’est de la très haute tension qui arrive à cet endroit et qui est convertie en 3.000 volts”, explique Frédéric Sacré. Le risque d’électrocution est donc important pour les familles qui habitent à proximité. “Il est de notre responsabilité d’assurer la sécurité de ces personnes et c’est la raison pour laquelle on a saisi la justice. Les abords des voies ferrées ne sont en rien des endroits où on peut aller se distraire.”
En outre, ce campement de fortune, installé rue Navez à Bruxelles depuis le printemps selon Frédéric Sacré, jouxte une des voies les plus denses du réseau, à savoir la ligne 36 reliant Bruxelles et Louvain. Il y a également une pollution sur le site, liée à des dépôts clandestins contenant de l’amiante. Infrabel va procéder à l’installation d’une clôture pour fermer les accès au site.
La commune interdit toute occupation du site
Bien que le terrain soit situé sur le territoire de la Ville de Bruxelles, la commune de Schaerbeek en est le gestionnaire. Marc Weber, porte-parole du bourgmestre Bernard Clerfayt, précise qu’une dizaine de baraques sont installées mais que leur nombre est mouvant, tout comme celui des occupants originaires de Roumanie. Un arrêté du bourgmestre a été pris avant l’été pour interdire toute occupation du site. Des affiches informatives ont été placardées. Le service communal en charge des personnes en errance est allé à leur rencontre mais n’a pas trouvé de solution alternative. Une expulsion est attendue prochainement.
Belga, photo Google Street View