Saint-Josse va fermer environ 80 vitrines de prostitution derrière la Gare du Nord

Le conseil communal doit approuver un nouveau règlement de police, qui aura pour conséquence de fermer 80 vitrines de prostitution derrière la Gare du Nord. Les travailleurs du sexe craignent le développement de la prostitution clandestine, avec tous les dangers qui l’entourent.

“Monsieur Kir n’a fait de concertations avec personne. Ni avec les associations de terrain, ni avec les propriétaires, ni avec les travailleuses du sexe, ni même avec la police. Il agit de nouveau tout seul. Et ça va être une catastrophe pour 150 femmes. S’il y avait une concertation avec Monsieur Kir (NDLR: le bourgmestre tennoodois Emir Kir (PS)), on aurait pu trouver un compromis en faveur du vivre-ensemble”, dénonce Marie, porte-parole du collectif de travailleuses ettravailleurs du sexe Utsopi. “Ce n’est pas mon cas, mais je connais des propriétaires qui ont subi des pressions d’expropriation ou des fermetures”, indique Francis, propriétaire d’un logement dans le quartier.

Depuis quelques mois déjà, la commune a acquis et muré certains biens immobiliers dans le quartier. Depuis lontemps, Emir Kir ne cache pas sa volonté de réaménager le quartier pour le rendre plus convivial pour ses habitants. Le socialiste vient ainsi d’inaugurer 50 nouveaux logements et une crèche.

Un reportage de Fanny Rocher et Nicolas Scheenaerts.

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28 mai 2018 - 17h43
Modifié le 28 mai 2018 - 20h52