La police invite les manifestantes féministes à porter plainte après l’action de samedi

“Si les participantes à la manifestation ‘Reclaim the Night’ se plaignent de l’action policière, nous les invitons à se faire connaître”, a indiqué lundi le porte-parole de la police Bruxelles-Capitale/Ixelles Olivier Slosse en réaction aux accusations des manifestantes qui affirment avoir été traitées violemment et brutalement samedi soir.

Une septantaine de personnes ont été interpellées samedi soir, dans le centre de Bruxelles, lors du rassemblement féministe. La précédente édition, en 2017, avait été émaillée d’incidents avec la police, ce qui explique que la manifestation n’avait pas reçu d’autorisation cette année. “Aucune demande pour une manifestation n’a été introduite”, a expliqué le commissaire Slosse. “Quelques jours avant l’événement, nous avons tenté d’entrer en contact avec les organisateurs qui n’ont pas réagi. Samedi soir également, nous avons essayé de discuter avec eux, en vain. Etant donné qu’il y avait eu des incidents l’an dernier, il a été décidé de bloquer la manifestation et d’interpeller administrativement les personnes présentes.” La police a fait usage de barrières Heras, comme l’avaient expliqué les militantes. “Elles ont en effet été déployées pour protéger les manifestantes et éviter un éventuel malaise parmi les badauds”, a souligné M. Slosse. “Toute l’opération a été filmée par une de nos équipes spéciales, tant sur place, que lors de l’intervention et à la caserne. Les images pourront être utilisées pour enquêter sur les plaintes.”

Belga – Crédit photo : Féminisme Libertaire Bruxelles