Personnel soignant : 2e jour de mobilisation dans les hôpitaux publics bruxellois

Plus de 250 soignants du CHU Saint-Pierre et de l’institut Bordet se sont mobilisés ce mercredi à 12h30 dans la rue aux Laines à Bruxelles pour appeler au refinancement du secteur des soins de santé aux niveaux fédéral et régional.

Ils étaient plus de 200 mardi pour le CHU Brugmann et l’hôpital universitaire des enfants Reine Fabiola. La semaine prochaine, les actions seront organisées à 14h00 aux portes des hôpitaux d’Iris Sud, à savoir lundi devant l’hôpital Bracops, mardi à l’entrée de l’hôpital Etterbeek-Ixelles et mercredi devant l’hôpital Molière Longchamp.

Les trois syndicats portent ces actions appelant au refinancement de la santé. A l’issue des discours, les soignants ont scandé des slogans comme “Du fric pour l’hôpital public! Du blé pour la santé !” et “Maggie, t’es foutue, les soignants sont dans la rue“. Une grande banderole portait le message “Hôpitaux sous-financés, personnel épuisé“. La chaîne humaine initialement prévue entre les hôpitaux Saint-Pierre et Bordet s’est transformée en une marche reliant les deux entrées, au rythme de la chanson “Tout le bonheur du monde” du groupe français Sinsemilia. Les paroles ont été détournées pour chanter “On vous souhaite toute la santé du monde, mais sans moyens on n’y peut rien” et “on manque de tout, mais surtout on manque de mains“.

“Après les applaudissements, le refinancement”

Des laborantins du LHUB-ULB, le laboratoire hospitalier universitaire de Bruxelles, ont arboré des pancartes interpellant le public avec le message “Et les labos?” “On a répondu présent pendant la crise et on a eu beaucoup de travail, mais on n’entend pas dire que les labos vont recevoir quelque chose“, déplore l’un d’eux. “On est dans l’ombre, transparents. On entend beaucoup parler des tests, mais on ne considère pas ceux qui les font“.

“On a fait énormément d’économies dans le secteur hospitalier ces dernières années”, souligne Benoît Lambotte, représentant syndical CSC. “Le secteur doit être refinancé au niveau de la poche des travailleurs mais aussi sur des volets qualitatifs, à savoir l’encadrement, la formation initiale et continuée, la charge de travail… À force d’économies, les gens travaillent aujourd’hui dans des conditions qui ne sont plus acceptables pour eux, mais aussi pour les patients.

Derrière le mot d’ordre “Après les applaudissements, le refinancement“, les soignants demandent de revaloriser les barèmes bruxellois à hauteur de ceux en vigueur en Flandre et en Wallonie au niveau régional ainsi que de revaloriser l’ensemble du secteur à l’échelon national. Des négociations ont été initiées avec le cabinet de la ministre de la Santé publique Maggie De Block.

Belga