Gouverner avec la N-VA n’est toujours pas une option, selon Paul Magnette (PS)

Gouverner avec la N-VA n’est toujours pas une option pour le PS, a rappelé lundi Paul Magnette à l’issue du Bureau des socialistes francophones.

Dimanche soir, les informateurs royaux, Didier Reynders (MR) et Johan Vande Lanotte (sp.a), ont réuni le PS, la N-VA, le MR, l’Open Vld, le CD&V, Groen et le sp.a pour leur présenter la note qu’ils ont préparée dans le cadre de leur mission. “C’était une première discussion. Chacun a répété son point de vue et rien d’autre”, a expliqué Paul Magnette.

C’était la première fois que le PS rencontrait la N-VA depuis longtemps. Les socialistes n’ont toutefois pas changé d’attitude. Il demeure impossible de négocier avec les nationalistes flamands dans le cadre de la formation d’un gouvernement fédéral. “Ça reste pour nous impossible. Si on voit le programme socio-économique, les idées sur les droits de l’homme ou la migration, et ce genre de choses, je ne vois pas comment ce serait possible”, a commenté le bourgmestre de Charleroi, qui a participé dimanche à la réunion des informateurs.
En tant que telle, il n’y a d’ailleurs pas eu de discussion directe entre PS et N-VA. Paul Magnette n’a échangé avec Bart De Wever qu’“autour du buffet”, a-t-il ironisé.

“Pas beaucoup de points communs”

Globalement, il semble que les points de vue des différents parti demeurent très éloignés. “C’était une réunion au cours de laquelle les informateurs ont fait rapport des différentes réunions bilatérales qu’ils ont eues avec les uns et les autres, de ce que sont les problèmes à aborder. C’est assez facile de savoir ce sur quoi il faut se pencher. Tout le monde est pour le plein emploi, qu’il y ait plus de croissance, de lutter contre la pauvreté ou le réchauffement climatique. La question, c’est comment on y arrive ? C’est beaucoup plus difficile et, entre les sept partis à la réunion, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de points communs”, a ajouté Paul Magnette.

Le porte-parole du PS durant la campagne électorale estime d’ailleurs qu’il ne faut pas se concentrer uniquement sur les rapports entre le PS et la N-VA, premiers partis de leur communauté linguistique. Les divergences des socialistes avec les libéraux sont également fortes, comme le sont celles entre Groen et les libéraux ou la N-VA.

Alors que les libéraux ou le CD&V appellent régulièrement PS et N-VA à se parler, Paul Magnette a rappelé qu’il y avait d’“autres options que la N-VA” pour former un gouvernement.

Avec Belga – Photo : Belga/Eric Lalmand