Bernard Clerfayt sur l’augmentation des prix de la Stib : “Si on ne paye pas, il n’y a pas de qualité”
Ce lundi, Bernard Clerfayt (Défi), ministre bruxellois de l’Emploi et de la Formation professionnelle a répondu aux questions de Fabrice Grosfilley. Il est revenu notamment sur le péage urbain à Bruxelles et les tarifs de la Stib.
L’exécutif avait annoncé en octobre dernier un projet de budget à hauteur de 5,3 milliards d’euros pour l’année 2020. Le cabinet du ministre des Finances, Sven Gatz (Open Vld) assurait à l’époque que celui-ci est en équilibre et qu’il y aura de la marge pour de nouvelles initiatives. Après la Cour des comptes, c’était au tour du MR, ce lundi matin, de remettre en question cette promesse d’équilibre budgétaire.
Alors en parlant budget, nous avons abordé la question du péage urbain. Serait-il un moyen de combler les comptes de ce budget un petit peu serré?
“C’est d’abord un moyen de penser la mobilité autrement à Bruxelles. Aujourd’hui, il y a des embouteillages partout. Des embouteillages de voitures, mais aussi des embouteillages dans les bus, dans les métros, dans les trains. Le matin, c’est difficile de trouver une place dans les transports en commun. Donc, instaurer un péage urbain pourrait réduire le nombre de voiture qui veulent rentrer dans Bruxelles, afin de libérer les embouteillages. Avec la recette qu’on pourra prélever, on pourra mieux financer les transports en commun, surtout aux heures de pointe, pour que tout le monde circule mieux le matin“, explique Bernard Clerfayt.
“L’objectif est d’encourager ce transfert de la voiture vers le transport en commun. On sera tous gagnant. Dans combien de temps? Je n’en sais rien, précise le ministre. Mme Van den Brandt a commencé à avoir des contacts avec ses ministres wallons et flamands qui ne sont pas enthousiastes à l’idée.”
Il faut faire contribuer les navetteurs qui participent aux embouteillages et que cette somme soit réinvestie dans les transports en commun, au bénéfice de ses usagers. #taxekilométrique #rbc @BX1_Actu
— Bernard Clerfayt (@BernardClerfayt) November 18, 2019
Le tarif du ticket Stib va-t-il augmenter?
Une autre question est de savoir si on peut garder les tarifs actuels de la Stib même si l’on propose la gratuité aux moins de 25 ans et aux plus de 65 ans. Va-t-on devoir augmenter le prix du ticket? Cette semaine, tout et son inverse ont été dit.
“Moi comme tout le monde je rêve que tout soit gratuit. Mais la question principale de la Stib, c’est le service. Est-ce qu’il y a assez de bus, de trams, de places au moment où je le veux? Si pour cela il faut que tout le monde contribue un peu plus, c’est légitime. Ce qui est important c’est que ceux qui n’ont pas les moyens conservent les tarifs sociaux ou les tarifs réduits que l’on accorde ou les tarifs gratuits que l’on peut accorder soit aux seniors soit aux jeunes pour qu’ils prennent l’habitude de prendre les transports en commun. Il n’est pas illégitime d’augmenter les tarifs de la Stib si c’est pour améliorer le service, c’est absolument nécessaire. S’il n’y a pas d’augmentation et que le service n’augmente pas, tout le monde est perdant. Cela ne sert à rien de payer pas cher un mauvais service. Si l’on ne paye pas le prix, il n’y a pas de qualité”, a insisté le ministre bruxellois.
Ce qu’il faut pour les transports en commun, c’est améliorer le service. Si on ne paie pas le prix, on n’a pas la qualité. #STIB #actu #budget @BX1_Actu
— Bernard Clerfayt (@BernardClerfayt) November 18, 2019
C.Bk. / Image: Bx1, émission Toujours + D’actu