Préavis de grève déposé pour les maisons de repos Simonis et Wiart à Jette
Le SETCa et la CNE ont déposé mardi, en front commun, un préavis de grève pour les maisons de repos Simonis et Wiart, situées à Jette. Il prendra cours sous la quinzaine et pour une période indéterminée. D’après nos informations, le mouvement de grève pourrait se confirmer à l’issue d’une réunion de conciliation prévue le 7 janvier.
Ce préavis de grève est lié à une saisie de la chambre de conciliation endéans les deux semaines. Les syndicats seront reçus par le président de la commission paritaire, en présence de la partie adverse si elle le souhaite. La grève pourra avoir cours à la suite de cette réunion. Un service minimum sera assuré.
Les deux résidences ont été achetées par le groupe commercial Orelia il y a environ un an. Le groupe a annoncé son intention de fermer la résidence Simonis et a enclenché la procédure Renault le 10 décembre et ce au motif que le bâtiment est dans un état déplorable, ce que confirment les syndicats. “Ils ont acheté cette seule résidence pour quelque 5 millions”, remarque Nicolas De Commer, secrétaire permanent au SETCa Bruxelles-Halle-Vilvoorde. “On n’obtient pas de réponse très claire sur le devenir de ce bâtiment, ce qui révolte particulièrement les travailleurs parce que une bonne partie d’entre eux sont là depuis 30 ans, depuis l’ouverture de la maison.”
Au total, 67 emplois sont concernés. Les négociations ont bien démarré, selon les syndicats. Cependant, ils pointent une discrimination sur l’âge quand le groupe dit vouloir privilégier l’ancienneté, les plus anciens coûtant plus cher en indemnités de licenciement. L’emploi des malades longue durée pourraient, sur ce principe, être aussi plus largement préservé. Le groupe s’était avancé à dire qu’une vingtaine d’emplois pourraient être conservés. Les personnes visées seraient alors transférées vers la résidence Wiart. “On nous avait promis de bloquer les engagements à la résidence Wiart et on a appris qu’il (le groupe) continuait à engager des gens”, souligne Nicolas De Commer. “C’est une rupture de confiance.”
A la résidence Wiart, les travailleurs se plaignent de la nouvelle direction, accusée notamment de racisme, harcèlement moral et menaces. Une personne qui avait déposé plainte pour harcèlement moral s’est vu licenciée pour faute grave, selon les syndicats. Un travailleur étranger en voie de régularisation aurait également été licencié.
“Cette solidarité s’explique par le fait que les deux maisons appartenaient à un privé avant”, explique Nicolas De Commer. “Elles ont toujours fonctionné ensemble. Elles sont d’ailleurs situées à 500 mètre l’une de l’autre.”
Belga – Photo: Google Street View