Une fin d’année académique à distance ? La ministre Valérie Glatigny sonde les professeurs

Auditoire Université UGent Belga Nicolas Maeterlinck

Sur demande de la ministre de l’Enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles Valérie Glatigny (MR), l’ARES a envoyé aux professeurs de l’enseignement supérieur un questionnaire sur l’impact des mesures actuelles suite à la crise sanitaire du coronavirus et sur leurs intentions pour la suite et fin de l’année académique.

C’est une première, de mémoire des syndicats de l’enseignement : la ministre Valérie Glatigny (MR) a demandé à l’ARES l’envoi d’un questionnaire à l’ensemble des enseignants du supérieur, leur permettant d’indiquer leur sentiment par rapport aux mesures actuelles prises suite au confinement et à la crise sanitaire du coronavirus. Mais aussi par rapport à leurs souhaits pour la suite et fin de l’année académique, toujours en suspens alors que le confinement doit officiellement prendre fin le 20 avril prochain.

Dans ce questionnaire, les enseignants sont invités à répondre à diverses questions sur la suspension des cours, la poursuite des activités d’apprentissage à distance et les travaux réalisés avec les étudiants depuis le 14 mars dernier, soit la date de la suspension des cours. Il est demandé aux enseignants s’ils poursuivent des activités d’enseignement à distance, comment ils réalisent ces activités et leurs difficultés par rapport à ce nouveau mode de fonctionnement. Les professeurs peuvent également indiquer s’ils estiment qu’une telle mesure de cours à distance est suffisante pour terminer la matière du quadrimestre en cours et s’il est possible de réaliser une évaluation à distance des élèves. Des questions en suspens alors que la question de l’organisation de la fin de l’année académique commence à se poser.

“Des réponses objectives”

“C’est clairement une initiative positive, qui permet d’objectiver le travail des professeurs et de déterminer objectivement les meilleures solutions en ces temps de crise”, nous confirme Roland Lahaye, du syndicat CSC-Enseignement. “Les résultats seront anonymes, ce qui est une bonne chose, mais nous nous demandons désormais quelle utilité ces résultats auront pour la suite des discussions. Nous espérons évidemment que la transparence sera totale à ce sujet. Mais par rapport à cette enquête, nous sommes heureux de cette initiative, car les réponses seront clairement objectives”.

Les discussions autour de la fin de l’année académique n’ont pas encore vraiment débuté, nous rapporte-t-on encore de source syndicale. “Ces réponses aideront à la réflexion, c’est certain”, explique Roland Lahaye. Il se confirme en tout cas qu’il sera difficile d’imaginer une suite normale de l’année académique au vu des mesures de confinement qui pourraient être prolongées jusque début mai par le gouvernement fédéral. Mais les réunions autour de l’organisation de cette fin d’année ne devraient se dérouler qu’après les vacances de Pâques. Le temps, également, de réunir l’avis de la majorité des professeurs via cette enquête de l’ARES, notamment.

Gr.I. – Photo : archive Belga/Nicolas Maeterlinck