Près de 15 millions de masques nécessaires en avril : le nombre de livraisons presqu’atteint, selon De Backer
Près de 15 millions de masques chirurgicaux et 3 millions de masques FFP2 sont nécessaires dans le secteur des soins pour le mois d’avril, d’après les estimations des experts communiquées par le cabinet du ministre Philippe De Backer, qui dirige le groupe de travail chargé de rechercher du matériel de protection pour la Belgique.
“La bonne nouvelle est que nous avons presque atteint le nombre suffisant de livraisons pour couvrir les besoins du mois d’avril“, d’après les autorités, qui s’attendent aux mêmes besoins en matériel au mois de mai.
Près de 15 millions de masques chirurgicaux ont été livrés, dont plus de 10 millions qui ont été répartis. La Belgique a également reçu plus d’un million de masques FFP2, dont 850.000 ont été répartis, selon le cabinet De Backer. Les masques qui n’ont pas encore été répartis font actuellement l’objet d’un contrôle de qualité.
Parallèlement, 80 millions de masques chirurgicaux et 14,7 millions de masques FFP2 sont en commande. Les experts font mensuellement une estimation des besoins de matériel de protection en Belgique auprès des hôpitaux, maisons de repos, infirmiers à domicile ou encore des médecins, selon le cabinet. “Afin d’avoir une réserve suffisamment grande, nous avons augmenté ces chiffres de 50%. Cela nous permet d’avoir un aperçu des besoins réels sur le terrain. Cela signifie que pour un mois, nous avons besoin de 15 millions de masques chirurgicaux et 3 millions de masques FFP2 qui offrent une meilleure protection. Nous avons fait le même exercice pour les gants, blouses et gels hydroalcooliques. Pour le mois de mai, nous avons fait une estimation de chiffres similaires“, selon les autorités.
Les autorités se veulent rassurantes après avoir dû laisser tomber la livraison de 3 millions de masques buccaux dont la qualité s’est révélée inférieure aux normes. “Malgré le fait que les perspectives sont positives, nous n’arrêtons pas les commandes. Car pas toutes les commandes ont réellement lieu et, d’autre part, la qualité n’est pas toujours suffisante. La livraison de 3 millions de masques FFP2 qui a été refusée le 1er avril en est un bon exemple. Entre-temps, nous avons une équipe sur place en Chine qui contrôle si l’usine existe réellement, rencontre les fournisseurs… pour éviter au mieux les livraisons frauduleuses“, assure le cabinet De Backer dans son communiqué.
En ce qui concerne les blouses de protection et les gants, plus de 15 millions de blouses et 28 millions de gants ont été commandés. Commandes. Le ministre insiste vendredi soir sur ce mot. “Nous ne serons nous-mêmes rassurés que lorsque toutes ces commandes arriveront effectivement sur notre territoire et que leur qualité aura été contrôlée. Jusque-là, le ministre ne part pas du principe que tout est en ordre“, souligne d’ailleurs sa porte-parole Caroline Leys. “Le ministre ne sous-estime certainement pas le fait que les gens sur le terrain sont inquiets et doivent pouvoir travailler en toute sécurité“, confie-t-elle. “Ce n’est que lorsqu’il sera sûr que c’est bien le cas que l’on communiquera pour dire que nous disposons de suffisamment de masques et d’autres équipements de protection.”
Le stock de médicaments vitaux fait, par ailleurs, également l’objet d’un “suivi minutieux“, selon les autorités. Ainsi, l’hydroxychloroquine et la chloroquine (médicament anti-malaria utilisé pour les patients Covid-19 dans les hôpitaux), disponible en suffisance, ont été réparties entre les hôpitaux pour traiter plus de 30.000 patients. Une quantité supplémentaire est disponible comme stock stratégique. En outre, un certain nombre d’autres médicaments primordiaux dans le traitement des patients Covid-19 en soins intensifs ont été distribués cette semaine aux hôpitaux: midazolam, fentanyl, propofol, paracétamol, dexmedetomidine … De nouvelles livraisons sont prévues pour la semaine prochaine.
“Grâce à l’enquête des experts, nous avons pu nous faire un aperçu clair des besoins sur le terrain. Cela nous permet de commander de manière plus ciblée le matériel de protection. Mais nous continuons à nous prémunir contre les fournisseurs frauduleux, car je refuse d’envoyer nos professionnels de santé sur le terrain avec du matériel qui ne protège pas suffisamment. À cet effet, nous avons donc une équipe en place en Chine pour analyser si les fournisseurs avec lesquels nous voulons travailler sont bel et bien fiables“, conclut le ministre De Backer.
Belga