Coronavirus : des mesures difficiles pour le secteur de la santé mentale
Au sein de l’ASBL Les Pilotis, à Woluwe-Saint-Pierre, il se confirme qu’il est difficile de faire comprendre aux personnes hébergées les consignes du confinement et de la distanciation sociale. Sans oublier les centres d’accueil de jour qui ferment leurs portes.
Le secteur de la santé mentale a tiré la sonnette d’alarme, vendredi dernier, face à la crise sanitaire du coronavirus, face aux structures d’accueil qui ferment leurs portes par crainte de contamination et les équipes mobiles qui ne se déplacent plus suite au confinement. Au sein de l’ASBL Les Pilotis, structure d’accueil de personnes victimes de problèmes mentaux, on confirme que les mesures de confinement et de distanciation sociale sont également difficiles à faire appliquer auprès de personnes qui ont besoin d’habitude de contacts physiques.
L’association, qui offre la possibilité d’hébergement, explique que neuf des quinze personnes hébergées ont dû être renvoyées dans leur famille suite à la fermeture des centres de jour qui accueillaient habituellement ces personnes. Parmi les six personnes toujours hébergées au sein de l’association, deux ont été infectés par le coronavirus, ce qui bouscule encore plus les habitudes du centre.
■ Reportage de Christophe Durant, Nicolas Scheenaerts et Corinne Debeul.