Alain Maron répond à Bart De Wever : “Aucune raison de penser que Bruxelles est comparable à Anvers”
Actuellement sous le feu des critiques face à la recrudescence du nombre de cas de Covid-19 dans la province d’Anvers, et plus précisément autour de la ville, le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) a répliqué en affirmant qu’on “savait peu de choses sur les chiffres à Bruxelles”. Une information que dément le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo).
Le bourgmestre d’Anvers Bart De Wever (N-VA) a réagi ce mardi matin, sur les ondes de la VRT, aux récentes décisions de la gouverneure de la province d’Anvers d’imposer de nouvelles restrictions locales comme la mise en place d’un couvre-feu, l’interdiction de rassemblements ou la généralisation du télétravail sur l’ensemble de la province. Surtout, le bourgmestre et président de la N-VA estime que les chiffres anversois sont suivis grâce à “des contacts étroits avec des gens en première ligne”. Une pique lancée à d’autres autorités du pays, dont la Région bruxelloise : “Nous avons les données rapidement, plus rapidement qu’ailleurs dans le pays. Je me fais d’ailleurs beaucoup de soucis pour d’autres grandes villes et sur ce qu’elles savent vraiment de la situation”.
Bart De Wever affirme que le président de l’association des médecins généralistes lui a indiqué “qu’on savait peu de choses sur les chiffres à Bruxelles. (…) On marche un peu à l’aveugle, on ne voit les choses que lorsque les admissions augmentent à l’hôpital.” Il ajoute qu’Anvers pâtit du fait que “les foyers sont vite mis en lumière”.
► Lire aussi : Plus de 310 nouvelles contaminations au Covid-19 par jour en Belgique, dont 22 à Bruxelles (infographie)
Alors, y a-t-il vraiment une différence de traitement entre Anvers et les autres grandes villes belges, dont Bruxelles ? Il n’en est rien, répond le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) à la RTBF. “Nous mettons tout en œuvre partout en Belgique pour repérer le plus rapidement les cas, les tester et les isoler. L’ensemble de ces données sont remontées vers Sciensano. Que je sache, cette procédure n’est pas différente à Bruxelles ou à Anvers. Donc trouver des facteurs explicatifs de la situation anversoise à Bruxelles ou dans d’autres villes est tout simplement absurde“, explique le ministre.
Sciensano confirme de son côté, qu’aucun chiffre du nombre de tests effectués par province ou par région n’est disponible : seul le nombre de tests effectués quotidiennement est rapporté par l’institut belge de santé publique. Sciensano annonce ainsi avoir mené 62 566 tests sur l’ensemble de la Belgique entre le 18 et le 24 juillet, soit une moyenne de 8 938 tests par jour. Et concernant des données plus précises, l’institut affirme travailler à la récupération de ces données pour les transmettre au public, sur sa plateforme dédiée au coronavirus.
En Région bruxelloise, si les centres de tests ont été pris d’assaut ces derniers jours, Alain Maron confirme que la capacité de testing va être augmentée avec l’ouverture de nouveaux centres de dépistage, comme à l’hôpital Saint-Luc.
Et le ministre-président bruxellois, Rudi Vervoort (PS) de conclure.
BDW cherchait un bouc émissaire pour détourner l’attention. Son mépris obsessionnel de BXL a fait de la Région sa victime toute désignée. J’en appelle à la maturité. L’heure n’est pas à nous opposer, mais à l’union pour contenir le virus.
— Rudi Vervoort (@rudivervoort) July 28, 2020
Gr.I. – Photo : illustration Belga/Benoît Doppagne