Alain Maron : “Des mesures comme à Anvers sont possibles. Mais ce n’est pas le moment”

Le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) a expliqué à la VRT que les mesures de confinement ou de couvre-feu comme imposées en province d’Anvers ne sont pas en discussions, actuellement, en Région bruxelloise.

Les chiffres dévoilés quotidiennement par Sciensano, l’Institut de santé publique belge, confirment que le nombre de nouveaux cas positifs au Covid-19 grimpe en Région bruxelloise, et surtout que les admissions à l’hôpital sont plus importantes : au 29 juillet, 48 personnes sont hospitalisées dans la capitale pour une contamination au Covid-19, soit 11 de plus que la veille. Il n’y avait plus eu autant de personnes hospitalisées en Région bruxelloise depuis le 24 juin dernier.

Si ces chiffres inquiètent notamment le médecin-chef de l’hôpital Saint-Jean à Bruxelles Kenneth Coenye, le ministre bruxellois de la Santé Alain Maron (Ecolo) explique à la VRT que des mesures complémentaires pour endiguer la progression du virus restent évidemment possibles dans la capitale. “Des mesures telles que celles prises en province d’Anvers sont possibles à Bruxelles. Mais ce n’est pas le moment”, indique le ministre. “Un couvre-feu (NDLR : comme imposé à Anvers) n’est pas exclu mais n’est pas en discussion actuellement”, a-t-il ajouté sur la chaîne publique flamande.

“Nos services analysent chaque jour les chiffres de Sciensano. Ils ne sont pas aussi mauvais qu’à Anvers. Mais s’il y a une évolution, toutes les mesures sont possibles”, continue Alain Maron, qui indique encore que les chiffres actuels des nouvelles contaminations indiquent qu’ils émanent surtout de foyers locaux, qui peuvent encore être traités en collaboration avec les communes bruxelloises.

Ces déclarations interviennent au lendemain de discussions animées autour du nombre de tests réalisés en Région bruxelloise, alors que les épidémiologistes appellent les autorités à mener des campagnes de dépistage massif. La Région bruxelloise, qui a testé en moyenne moins de personnes entre le 10 et le 23 juillet par rapport à toutes les provinces flamandes, a confirmé qu’elle allait augmenter sa capacité de tests de dépistage, pour le faire passer de 2 000 actuellement à 4 000 voire 5 000 par jour.

Gr.I. – Photo : Belga