Audi Brussels : “Nous ne savons pas si les travailleurs auront accès à l’usine lundi”

Invité dans Bonjour Bruxelles, Gregory Dascotte, secrétaire permanent FGTB du secteur métal, reproche un manque de transparence de la direction d’Audi Brussels et déplore l’intervention de la police plus tôt dans la semaine lors d’une réunion entre le personnel et la direction.

Un mouvement de mécontentement des travailleurs a éclaté cette semaine chez Audi Brussels. La police a dû intervenir. “La direction et les syndicats se sont vus confrontés au fait que les travailleurs veulent que les négociations avancent.  Dire “séquestration” est un grand mot” argumente le délégué syndical.

La direction et spécifiquement les directeur allemands ont renforcé la sécurité.  La direction a paniqué et a eu peur face à cette masse de travailleurs, c’est en ça qu’ls ont appelé la police. Une intervention complètement disproportionnées.  Nous avions un accord avec la police : tant que nous discutions avec la direction, il  n’y aurait pas d’intervention. Ils sont quand même intervenus pour évacuer la direction d’une manière violente” regrette Gregory Dascotte.

Une prochaine réunion est prévue mardi prochain. “La direction a une volonté de discuter du plan social. Nous ne savons pas si lundi les travailleurs auront accès à l’usine.

Les syndicats ont toujours espoir que la direction fasse son travail correctement dans le cadre de la loi Renault, donc trouver des alternatives pour éviter les licenciements. “Mais à chaque solution qu’on a proposé, la direction a trouvé un problème. Il y avait  24 projets sur la table dont des sérieux comme du recyclage de batterie. La direction a tout fait pour mettre en avant que ce serait trop d’investissement et que ça ne créerait pas assez d’emplois.

Une direction qui ne serait “pas transparente”.  “On ne pense pas qu’il y a une recherche active pour un repreneur du site.

On a l’impression que la direction négocie le plan social comme si c’étai t une restructuration de 50-100 travailleurs alors qu’on parle d’une fermeture de site de 3000 travailleurs et 1000 sous-traitants qui vont perdre leur emploi.”

Côté sous-traitants, les syndicats insistent un plan social dans l’ensemble des sociétés sous-traitantes, et qu’il soit le même que chez Audi.

Interview de Gregory Dascotte, secrétaire permanent FGTB du secteur métal par Fabrice Grosfilley