Le niveau général de la menace “très grave et imminente” à Bruxelles

Le niveau général de la menace a été relevé lundi soir du niveau 2 (menace “moyenne”) à 3 (“grave”) dans toute la Belgique, après qu’un homme a attaqué à l’arme feu trois personnes dans le centre de Bruxelles.

Dans la capitale, cette menace a atteint l’échelon maximal (niveau 4) et est donc considérée comme “très grave” et “imminente”.

Deux victimes sont mortes, abattues, lundi vers 19h00 dans le centre de Bruxelles et une troisième a été blessée dans ce qui s’apparente à un acte terroriste. L’acte a été revendiqué, dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, par une personne se présentant comme l’assaillant et combattant de l’État islamique. Le suspect y affirme avoir délibérément visé des Suédois, alors qu’un match de football opposait la Belgique à la Suède au stade Roi Baudouin à Bruxelles.

Ces derniers mois, la Suède a été le théâtre de plusieurs autodafés du Coran, provoquant l’indignation dans le monde musulman. Lundi, l’assaillant a été identifié mais n’avait pas encore été interpellé vers 00h30. L’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) a décidé de relever à son paroxysme (4) le niveau de la menace dans la capitale, et au niveau 3 pour l’ensemble de la Belgique.

Cette échelle compte quatre niveaux: le premier correspond à une menace “faible”, le deuxième à un danger “moyen”, tandis que celui-ci devient “grave” au niveau 3 et “très grave” au quatrième et dernier niveau. Depuis janvier 2018, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (Ocam) établit communément le niveau de la menace en Belgique à 2 sur 4.

En mai et juin 2021, l’Ocam avait toutefois déjà relevé ce niveau à 4 durant la traque de l’ex-militaire Jürgen Conings. L’homme de 46 ans, connu pour ses sympathies avec l’extrême droite, avait menacé de s’en prendre aux structures de l’État, à une mosquée et à plusieurs personnalités, dont le célèbre virologue Marc Van Ranst. Le militaire avait finalement mis fin à ses jours alors qu’il était recherché par les autorités et son corps avait été retrouvé à la fin juin. En 2022, les extrémismes de droite constituaient le motif d’un peu moins de 10% des suivis prioritaires, qui ont concerné quelque 700 personnes, d’après le rapport annuel de l’Ocam publié en juillet dernier.

La grande majorité (87%) des individus sous la loupe des autorités l’étaient toutefois en raison de leur adhésion à une idéologie islamiste. La menace émanant de l’extrémisme de gauche restait quant à elle limitée à 2% des individus identifiés.

 

Belga