Des centaines de demandeurs d’asile devant le Petit Château : “Nous cherchons un abri temporaire”

Tentes Demandeurs d'Asile Réfugiés Petit Chateau - Belga Laurie Dieffembacq

Une évacuation était un temps prévue ce lundi et des bus étaient prêts à partir, selon La Libre. Mais les installations de fortune sont finalement restées.

Les autorités molenbeekoises et la Région bruxelloise, avec l’appui de la secrétaire d’État à l’Asile et la Migration, Nicole De Moor (CD&V), cherchent une solution urgente pour le camp de tentes improvisé, sur et à proximité du pont reliant le quai des Charbonnages au boulevard du Neuvième de ligne, près du Petit Château. La sécurité n’y est plus garantie, indique le cabinet de la bourgmestre Catherine Moureaux (PS).

Des exilés ont installé des tentes de fortune depuis cinq mois sur le pont. Mais leur nombre a doublé, voire quadruplé dans la foulée de l’évacuation la semaine dernière du squat de la rue des Palais à Schaerbeek. Une centaine de personnes séjournent à cet endroit, engendrant des situations dangereuses.

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“La bourgmestre est en contact depuis la semaine dernière avec la Région bruxelloise et le gouvernement fédéral pour trouver une alternative, commente un porte-parole de la commune. “La secrétaire d’État De Moor s’est engagée à trouver dans les prochaines semaines une solution pour les demandeurs d’asile présents, compte tenu de la pression sur le réseau de Fedasil (l’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile, NDLR). Entre-temps, nous cherchons avec la Région un abri temporaire.”

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Toujours le statu quo

La sécurité publique ne peut plus être assurée, selon les autorités locales. Les organisations d’aide et les bénévoles sur place avaient entendu la semaine passée qu’une opération d’évacuation allait suivre. Une solution était en vue, mais le statu quo a finalement prévalu. Selon La Libre, quatre bus de De Lijn étaient prêts à partir, ce lundi, pour un lieu d’accueil, mais l’évacuation n’a finalement pas eu lieu, faute d’accueil.

La commune de Molenbeek avait jusqu’à présent toujours autorisé ce campement de fortune sur son territoire. “Nous comprenons l’inquiétude des gens au vu du nombre de tentes supplémentaires. En conséquence, nous devons prévoir des renforts policiers, des services de prévention et des agents communaux additionnels. La situation devient dangereuse. La bourgmestre souhaite dès lors qu’une solution urgente soit trouvée”, conclut le porte-parole.

Dans le même temps, sur les 180 demandeurs d’asile qui ont rejoint un hôtel de Ruisbroek, jeudi dernier, 92 étaient toujours dans l’attente d’un transfert vers un nouveau lieu d’accueil, ce lundi.

Avec Belga – Photo : Belga/Laurie Dieffembacq