Jusqu’à deux heures de files dans certains bureaux de vote bruxellois
Les élections se déroulaient dimanche de manière peu fluide dans certains bureaux de vote bruxellois, les électeurs devant parfois faire la file pendant deux heures.
Selon la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V), ces lenteurs ne sont pas dues à des problèmes informatiques mais plutôt à l’affluence momentanée d’électeurs. Le SPF Intérieur confirme de son côté que les électeurs qui, lors de la fermeture théorique des bureaux électroniques à 16h00, seront toujours dans une file d’attente seront autorisés à voter. Les files d’électeurs ont été principalement constatées à Bruxelles-Ville, Laeken, Neder-Over-Heembeek, Anderlecht, Woluwe-Saint-Lambert ainsi que dans certains bureaux schaerbeekois.
Selon le bourgmestre de Bruxelles, Philippe Close, ces encombrements sont la conséquence du grand nombre de primo-votants dans la capitale, et non de quelconques problèmes techniques. Plusieurs personnalités politiques bruxelloises ont elles-mêmes dû patienter dimanche. Ainsi, le sénateur Bert Anciaux (Vooruit) a fait le pied de grue à Neder-Over-Heembeek. “Je suis ici depuis une demi-heure et cela va prendre manifestement encore du temps”, a-t-il commenté dimanche midi.
Ans Persoons (Vooruit.brussels) était, elle, arrivée à midi dans son bureau de vote de Laeken, mais elle n’a pu y voter qu’à 13h45 seulement. Selon différents bourgmestres de la capitale, ces retards ne sont pas dus à des problèmes techniques, même si quelques-uns ont bien été constatés ici ou là. Ainsi, à Anderlecht, quelques bugs se sont produits mais tout est rentré rapidement dans l’ordre. À Woluwe-Saint-Lambert, le bureau 65 a subi une panne technique. “Il semble que cette panne va perdurer”, a commenté le bourgmestre Olivier Maingain (DéFI) à la mi-journée.
À Schaerbeek, les files d’attente étaient en moyenne assez longues aussi, selon la bourgmestre faisant fonction Cécile Jodogne (DéFI), même si la situation variait d’un bureau à l’autre, et aussi en fonction du moment de la journée. Selon elle, ces lenteurs s’expliqueraient aussi par le fait que trois élections sont menées en même temps et que, dans certains bureaux, les électeurs ont besoin d’aide pour voter.
À Ixelles, tout se déroulait pour le mieux, selon le bourgmestre Christos Doulkeridis. “Une grande équipe est présente et peut réagir rapidement.” Des critiques envers ces lenteurs n’ont pas tardé à surgir. Zeynep Balci, première suppléante sur la liste bruxelloise de Vooruit pour le Parlement flamand et porte-parole néerlandophone du ministre-président bruxellois Rudi Vervoort, a pointé sur le réseau X (ex-Twitter) un doigt accusateur vers la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, ainsi qu’en direction de Bernard Clerfayt, le ministre bruxellois des Pouvoirs locaux.
Selon elle, il était tout à fait prévisible que 600.000 électeurs bruxellois se présenteraient devant les bureaux de vote ce dimanche. “On aurait parfaitement pu le prévoir. Cela n’a absolument rien à voir avec la croissance de la population. C’est juste de la mauvaise organisation”, a-t-elle dénoncé. Selon elle, plusieurs électeurs mécontents s’en seraient retournés chez eux sans voter.
Belga – Photo : Belga