Le Service de médiation de l’aéroport lance 30 propositions dans le dossier du survol de Bruxelles

Le Service de médiation de l’aéroport de Zaventem souhaite notamment limiter les vols de jour et mettre fin aux vols de nuit.

Pour son vingtième anniversaire, après plus de 14 millions de plaintes reçues par le Service depuis sa création en 2002, le directeur Philippe Touwaide a présenté ce mardi une trentaine de propositions afin de faire avancer le dossier du survol de Bruxelles et permettre à l’aéroport de poursuivre ses ambitions tout en y conciliant ses défis en matière de santé, d’environnement et d’économie.

Le Service propose notamment la fin des vols de nuit (plus de 13 000 mouvements nocturnes ont été enregistrés durant l’année 2021) : “Si on pouvait offrir à chaque riverain 9 heures de tranquillité, les problèmes de jour seraient également aisément résolus. Aucune loi économique n’impose des vols de nuit”, a justifié Philippe Touwaide. Il estime que l’aéroport pourrait devenir à terme un aéroport urbain de jour, exploité uniquement entre 7h00 et 22h00 avec un plafond de vols à déterminer par les autorités. 14 associations de défense des riverains proposent pour leur part 220 000 mouvements par an.

Construction d’un mur anti-bruit et d’un hall d’essai

Autre proposition : une révision des règles concernant les avions les plus bruyants et les plus lourds, des règles qui n’ont plus été mises à jour depuis 2010. Philippe Touwaide propose la mise en place de la règle des 3-6-12 pour les quotas de bruits : maximum 3.0 de nuit sur la route du canal ; 6.0 de nuit ailleurs ; 9.0 pour les vols du matin entre 7h00 et 9h00 et du soir entre 20h00 et 22h00 ; et 12 pour les vols de jour entre 9h00 et 20h00.

Parmi les 30 propositions émanant des millions de plaintes reçues depuis 2002 et des conférences et vidéoconférences organisées avec les riverains des communes concernées, Philippe Touwaide propose également la construction d’un mur anti-bruit sur tout le périmètre de l’aéroport ; d’un hall d’essai pour les réacteurs qui absorbe leur bruit et traite des émissions de particules imbrûlées et de gaz toxiques ; d’équipements de sécurité au bout de la courte piste de décollage 19 ; d’une quatrième piste 25 centrale éloignée du domaine de l’aéroport en zone dite non constructible ; et d’une extension de la piste 25 gauche vers l’est ;… D’autres propositions touchent aux procédures de décollage et d’atterrissage en vue d’obtenir une répartition plus équitable du survol.

Gr.I. avec Belga – Photo : Belga/Eric Lalmand