Le Médiateur fédéral réalise un cadastre des zones survolées et du nombre de survols

Le Médiateur fédéral de l’aéroport national de Zaventem a annoncé vendredi avoir réalisé une cartographie complète des zones survolées par les avions décollant et atterrissant à Brussels Airport, piste par piste, avec tracé radars.

Objectif de l’exercice : tenter de créer une ouverture dans le dossier des nuisances dues au trafic aérien alors que cela fera 50 ans, lundi, le 1er août qu’ont été mises en place, après des essais contestés, les procédures de décollage depuis la principale piste de l’aéroport (NDLR : la 25 droite) dénommées “virage droite” et virage gauche” survolant, à l’époque la zone nord de la région bruxelloise, et que l’on continue de tourner en rond dans ce dossier.

Ces procédures n’ont quasi pas changé, si ce n’est qu’à la demande du ministre du Transport de l’époque, Jos Chabert, habitant la commune survolée de Meise. Il a été ajouté en 1974 une route surnommée du nom du ministre qui passait par le centre de la capitale durant le week-end. Depuis 2003, cette route est devenue celle dite du canal.

Dans le contexte des multiples vagues de contestation dans ce dossier, le cadastre du bruit imposé par le Conseil des ministres en 2003, lors de l’acceptation du plan dit de dispersion des vols déposé par le ministre Bert Anciaux, n’a jamais été réalisé. Sans aller jusqu’à réaliser une cartographie du bruit perçu au sol (NDLR : à l’émission), une compétence exclusive des Régions, le service fédéral de Médiation a donc établi spontanément une cartographie complète des zones survolées.

“L’exploitant doit respecter son entourage”

Le document contient également des cartes du nombre de survols par zone ; du nombre de survols par piste ; une répartition des survols au décollage via la piste 25 droite ; l’utilisation globale des pistes depuis 1996 ; l’évolution annuelle des pistes depuis 1995 ; les chiffres annuels de trafic depuis 1947 ; ceux du volume cargo depuis 1947 ; des vols de nuit depuis 1982.

Autres données : le nombre d’habitants et densité de population des communes survolées, le niveau de bruit individuel des avions (NDLR : à l’émission, de compétence fédérale) et le poids maximum au décollage individuel des avions.

L’exploitant aéroportuaire doit respecter son entourage et prendre des initiatives environnementales fortes pour réduire le bruit et la pollution de son activité aéroportuaire. Le voisinage de Bruxelles-National a fortement changé depuis 50 ans, pourtant l’exploitation de l’aéroport est restée malheureusement identique, sans aucune adaptation des procédures ou du trafic à l’évolution climatique et aux modifications urbanistiques et changements de densité de population autour de ce site aéroportuaire”, estime Philippe Touwaide, qui va transmettre ce cadastre au fédéral.

Avec Belga – Photo : BX1