Woluwe-Saint-Lambert : une allée nommée en l’honneur de deux résistantes
Adrienne Gommers et Anne-Marie van Oost-de Gerlache donnent désormais leur nom à une allée aux abords de la Maison communale de Woluwe-Saint-Lambert.
La commune de Woluwe-Saint-Lambert a inauguré ce lundi soir, à l’occasion de la commémoration du 8 mai 1945 et de la fin de la Seconde Guerre Mondiale, une nouvelle allée qui portera le nom de deux résistantes ayant vécu dans la commune : Adrienne Gommers et Anne-Marie van Oost-de Gerlache. Cette allée est située aux abords de la Maison communale.
Cette rue est bordée d’un parterre de roses « Résurrection », à l’entrée de la nouvelle allée, du nom de cette rose plantée par les survivantes de Ravensbrück en souvenir de leurs sœurs décédées dans ce camp d’extermination du régime nazi.
Adrienne Gommers, née en 1920, avait rejoint durant la Seconde Guerre Mondiale le groupe “Les amis de Charles”, affilié aux résistants du “Réseau Zéro”. Elle a été la première femme à recruter ses propres agents dans ce réseau et fut arrêtée en juillet 1941. Déportée à Hambourg, elle a ensuite atterri au bout d’un an le camp de concentration de Ravensbrück. Après la guerre, elle a obtenu un diplôme d’agrégation en philologie à l’Université Catholique de Louvain avant un doctorat ès lettres à la Sorbonne ainsi qu’un diplôme de médecine. À sa mort, elle avait légué ses biens à l’université de Louvain et au CPAS de Woluwe-Saint-Pierre pour que son action en faveur des personnes âgées se poursuivre.
Anne-Marie van Oost-de Gerlech, dite Lily de Gerlache, née en 1923, s’était pour sa part engagée dans la Croix-Rouge durant cette Seconde Guerre Mondiale. Ambulancière, elle a notamment aidé les blessés et hébergé des enfants de prisonniers dans son château familial, pourtant réquisitionné par l’armée allemande. En 1943, elle a poursuivi des missions de messagère et de transport d’armes au sein de l’Armée secrète. Elle a été arrêtée le 28 juillet 1944 et déportée à Ravensbrück, comme Adrienne Gommers. Les deux femmes ont été libérées en avril 1945, grâce à une action de la Croix-Rouge.
Gr.I. – Photo : familles des deux résistantes