Woluwé-Saint-Lambert condamnée pour infraction linguistique
Le bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert Olivier Maingain (DéFI) s’est dit étonné du jugement condamnant la commune, sous peine d’astreinte, à publier le magazine d’information communale de manière identique en français et en néerlandais.
La commune compte personnaliser davantage la distribution du magazine pour mieux se conformer à la législation sur l’emploi des langues et au jugement. Selon le bourgmestre, le contenu des deux éditions, en français et en néerlandais, actuellement distribuées aux habitants selon leur appartenance linguistique, sont identiques en tous points, matières culturelles exceptées, conformément à la législation linguistique. Le juge n’a peut-être pas compris cet état de choses, affirme le bourgmestre, interrogé par l’agence Belga. Il justifie l’existence des deux éditions par des motifs économiques et écologiques : distribuer à l’ensemble des habitants un même exemplaire bilingue constituerait un énorme gaspillage de papier, vu le volume de la publication.
Une astreinte de 1.000 euros par infraction
La commune prendra le temps d’examiner la situation pendant les deux mois de vacances, pendant lesquels le magazine ne paraît pas. La chambre néerlandophone du tribunal de première instance de Bruxelles a condamné vendredi la commune pour avoir publié exclusivement en français, d’une part, et en néerlandais d’autre part, le journal d’informations communales Wolu Info. Le contenu du journal doit désormais être publié de manière identique dans deux langues nationales et diffusé de la même manière sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par infraction.
Par ailleurs, le Centre culturel flamand de la commune “Op-Weule” s’était plaint mercredi du fait que Woluwe-Saint-Lambert était la seule commune de la Région bruxelloise ne disposant pas d’un coordinateur néerlandophone de la politique culturelle, la demande communale ayant été refusée par la Communauté flamande. Celle-ci estime que la demande a été introduite hors délai et n’est pas conforme, car assortie d’exigences inopportunes. Bien que ce ne soit pas une obligation légale, la commune a bien introduit une demande et est prête à engager un tel coordinateur, a affirmé vendredi Olivier Maingain, ajoutant que la commune avait demandé qu’il s’agisse d’un spécialiste capable de s’occuper de la rénovation des écoles flamandes de la commune, les autres matières culturelles pouvant être réglées par les fonctionnaires communaux.
Avec Belga