Olivier Maingain (DéFI) : “Il n’y a pas de possibilité d’accord entre un parti démocratique francophone et la N-VA”
Olivier Maingain, bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert et président de DéFI, a répondu aux questions de Jean-Jacques Deleeuw ce jeudi à 18h15 sur BX1.
Quel candidat belge pour le poste de commissaire européen? Plutôt Didier Reynders (MR) ou Laurette Onkelinx (PS)? Olivier Maingain penche pour une candidature féminine. “J’ai une préférence, je ne vous cache pas pour que ce soit une femme. Pourquoi pas Laurette Onkelinx”.
Une candidate issue de la société civile
Mais il met en avant une autre idée. “Je trouve que ce serait bien que la Belgique présente en premier le nom d’une candidate pour être la représentante de ce qui en Europe est trop souvent considéré comme le partage des fonctions entre grandes familles politiques. Avoir l’émergence d’une voix nouvelle, d’une voix qui ne soit liée à aucune formation politique, mais qui a une expérience européenne. Je ne vais pas exprimer de noms. Mais il y a de belles personnalités issues de la société civile qui pourraient assumer ce rôle”.
Le PS et la N-VA doivent-il se parler?
Face aux difficultés rencontrées par les formateurs pour créer un gouvernement fédéral, Olivier Maingain pointe du doigt la précédente législature. “Pourquoi est-ce que nous sommes dans une situation à ce point difficile? Parce qu’il ne faut pas se le cacher, le MR a pris la responsabilité historique de déséquilibrer profondément les institutions belges avec un gouvernement fédéral qui n’était en rien représentatif des intérêts des francophones”.
Pour lui, “le MR a pris la lourde responsabilité de mettre fin à ce qui était la recherche des compromis en Belgique, des équilibres. Et il a donné à un parti comme la N-VA une importance telle que même la N-VA était dépassée sur la droite et même plus à l’extrême droite qu’elle même et plus radicale encore sur le plan institutionnel parce que la Flandre, dans une partie de son opinion publique, considère aujourd’hui que finalement le gouvernement belge n’a pas de valeur ajoutée par rapport aux intérêts de la Flandre, ce n’est qu’un gouvernement d’appoint”.
Comment résoudre la crise fédéral? Olivier Maingain estime que “très fondamentalement il n’y a pas de possibilité d’accord entre un parti démocratique francophone et la N-VA”.
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