Schaerbeek : un collectif demande l’arrêt des travaux autour de la friche Josaphat

Selon le collectif “Sauvons la friche Josaphat”, la Société régionale d’aménagement urbain (SAU) a poursuivi ses travaux entamés ce samedi sur la friche du site schaerbeekois, au risque de bouleverser la faune locale.

La friche Josaphat fait l’objet depuis plusieurs mois de l’élaboration d’un PAD (plan d’aménagement directeur) pour sa réaffectation en zone de logements, d’écoles et de commerces, sur un territoire longeant Schaerbeek et Evere. La commune de Schaerbeek avait rendu un avis défavorable quant à ce projet régional, mené par la Société régionale d’aménagement urbain (SAU). Et depuis lors, le projet était au point mort, suite à des débats qui devaient encore être menés sur les questions urbanistiques.

Ce samedi, les riverains du collectif “Sauvons la friche Josaphat” se sont étonnés de découvrir un tractopelle trancher une voie de près de 100 mètres de long à travers la friche. L’échevin schaerbeekois du Climat Vincent Vanhalewyn (Ecolo) avait également réagi samedi face à ce chantier en s’étonnant du comportement de la SAU, qu’il juge comme “celui d’un bétonneur privé, détruisant la biodiversité du site”. “Même si les travaux sont illégaux, ils sont inappropriés”, ajoutait l’échevin.

Selon le collectif “Sauvons la friche Josaphat”, les travaux ont repris ce lundi et le terrain est toujours inaccessible aux habitants et naturalistes qui en ont fait la demandé. “Selon la Société (régionale) d’aménagement urbain (SAU), il faut établir une voie d’accès, avec pose de ballast, pour permettre le passage d’engins lourds, pour effectuer des analyses de sol. Or, des analyses de sol ont déjà eu lieu, avec des carottages en profondeur, entre 2014 et 2018”, explique le collectif, qui demande que les travaux de terrassement s’arrêtent “jusqu’à la clôture des procédures de consultation publique et l’approbation ou non du PAD Josaphat par le gouvernement” bruxellois. Le groupe demande également la réouverture du site pour les habitants et naturalistes qui en font la demande pour assurer la protection de la faune et de la flore locales. Il demande également que “la Région bruxelloise offre des garanties satisfaisantes relatives à la préservation de la friche dont la richesse écologique est reconnue par le monde scientifique”.

Ce week-end, la commune annonçait que si les travaux reprenaient ce lundi, elle analyserait les possibilités de recours en extrême urgence devant le conseil d’Etat pour les faire stopper. Mais ce lundi, Vincent Vanhalewyn, tout en regrettant des travaux “inutiles et qui vont casser la confiance“, explique qu’un recours n’aurait pas de chance d’aboutir, car les travaux ne sont pas illégaux.

Rédaction en ligne (Photo : Vincent Vanhalewyn)