Port du voile ou d’un bandana sur la tête dans les clubs sportifs : des inégalités de traitement?

Comme dans beaucoup d’autres centres sportifs, le port d’un couvre-chef pour faire du sport est interdit au centre de fitness Stadium Kinetix à Schaerbeek. Une mesure discriminante envers les femmes voilées?  L’une des affiliées a voulu faire le test. Elle s’est entraînée avec un bandana sur la tête, sans recevoir aucune remarque. Elle dénonce, dans les pages de La Capitale, une inégalité de traitement.  

“Le port du foulard a toujours été majoritairement refusé dans les clubs de gymnastique et de fitness pour des raisons de sécurité et de visibilité. Sauf qu’en effet, les marques de vêtements sportifs ont adapté leur offre, et que des foulards « sportifs » sont apparus sur le marché depuis quelques années. Il est dès lors plus difficile de l’interdire. En général pour le respect des aspects sécuritaires, d’hygiène et d’identification : le foulard ne doit pas couvrir la nuque (ne pas risquer d’étranglement, par la prise du foulard dans des poulies), il ne doit pas recouvrir le visage (identification de la personne), et respecter les nouvelles normes (vérification du port du masque prévention Covid-19). Il doit être refusé automatiquement dès lors que la nuque ou le visage sont couverts (voile trop long, sweat capuche ou k-way avec capuche,…)”, déclare Bertrand Couvercelle de la Fédération francophone de gymnastique et de fitness (FfG). Ces mesures concernent les clubs affiliés à la FfG.

■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Yannick Vangansbeek et Corinne De Beul